La 10 journée de manifestation contre la réforme des retraites aura moins mobilisé que les précédentes. Malgré une volonté d’apaisement, quelques heurts ont éclaté, notamment à Paris et dans plusieurs autres villes comme Nantes, Strasbourg et Toulouse.

Des dégradations et heurts avec les forces de l’ordre ont émaillé mardi à Paris la tête du cortège contre la réforme des retraites, même si le défilé a été plus calme que lors de la précédente manifestation, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Peu avant 19H00, 27 personnes avaient été arrêtées et 10.000 contrôles avaient eu lieu autour de la manifestation, a ajouté la préfecture.

Au moins quatre blessés ont également été pris en charge par des " street medics " (secouristes volontaires), ont constaté des journalistes de l’AFP. Plusieurs pour des blessures à la tête et un, qui portait un brassard presse, pour une blessure superficielle à la jambe.

Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, 13.000 policiers et gendarmes – dont 5.500 à Paris – ont été mobilisés pour la 10e journée de protestation contre la réforme des retraites, un dispositif qu’il a qualifié d' "inédit ".

Quelque 49 personnes ont notamment été interpellées à Nantes (ouest), où une agence bancaire a été incendiée et le tribunal administratif visé, et six à Rennes (ouest), où de nombreuses dégradations ont eu lieu, selon les autorités.

Dans l’est, Strasbourg, Besançon et Nancy ont aussi connu des échauffourées, alors qu’à Toulouse (sud-ouest), les forces de l’ordre ont fait usage d’un canon à eau.

Le ministère de l’Intérieur a évalué à 740.000 le nombre de personnes ayant marché contre la réforme des retraites, dont 93.000 à Paris. Le 23 mars, lors de la précédente journée de mobilisation, ils étaient plus d’un million sur tout le territoire, dont 119.000 dans la capitale.

Le syndicat CGT a de son côté fait état de 2 millions de manifestants, contre 3,5 millions jeudi dernier. À Paris, ils étaient 450.000 mardi, contre 800.000 manifestants il y a cinq jours, de même source.

Avec AFP