Un nouveau bilan réalisé par l’ONG Iran Human Rights dénombre au moins 537 personnes tuées dans le cadre de la répression menée par le gouvernement iranien face aux manifestants.

Au moins 537 personnes ont été tuées par les forces de sécurité iraniennes dans la répression du mouvement de contestation qui a éclaté en septembre dernier dans ce pays, a indiqué mardi l’ONG Iran Human Rights (IHR).

L’Iran est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans détenue par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.

De leur côté, les autorités affirment que des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le contexte de ces manifestations, dont l’ampleur a diminué ces dernières semaines.

La majorité des décès recensés par l’ONG – 134 – ont été enregistrés dans la province du Sistan-Balouchistan, région pauvre du Sud-Est où vit la minorité baloutche adhérant majoritairement à l’islam sunnite et non au chiisme dominant en Iran et où cette minorité a organisé régulièrement des manifestations.

Aubin Eymard avec l’AFP