Nouvelle étape dans le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, une délégation iranienne se rendra à Riyad la semaine prochaine afin de préparer la réouverture des ambassades. Une mission similaire est également en cours à Téhéran avec l’accueil de la délégation saoudienne.

Une délégation iranienne se rendra en Arabie saoudite d’ici vendredi afin de lancer le processus de la réouverture des missions diplomatiques de Téhéran, a annoncé dimanche un haut diplomate iranien.

Cette annonce intervient au lendemain de l’arrivée à Téhéran d’une délégation diplomatique de Riyad pour une mission similaire, deux jours après une rencontre historique à Pékin entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

" Nous prévoyons le départ de deux délégations pour l’Arabie saoudite d’ici la fin de la semaine [vendredi selon le calendrier iranien, NDLR], l’une pour Djeddah et l’autre pour Riyad afin de préparer le rétablissement " des relations bilatérales, a déclaré l’adjoint au ministère iranien des Affaires étrangères, Alireza Enyati, sur la télévision d’État.

Jeudi à Pékin, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian et son homologue saoudien Fayçal ben Farhane ont assuré que les deux parties s’étaient engagées à poursuivre leur travail de rapprochement, moins d’un mois après un accord surprise sous l’égide de la Chine pour normaliser leurs relations.

" La délégation saoudienne reste à Téhéran pour quelques jours et partira ensuite à Mashhad ", la deuxième ville iranienne (est), afin de " préparer la réouverture de l’ambassade et du consulat général ", a précisé M. Enayati.

L’accord conclu à Pékin entre Téhéran et Riyad devrait permettre aux deux pays de rouvrir leurs ambassades d’ici mi-mai et de mettre en œuvre des accords de coopération économique et de sécurité signés il y a plus de 20 ans.

Leur rapprochement devrait être formellement célébré à l’occasion d’une visite du président iranien, Ebrahim Raïssi, à Riyad, à l’invitation du roi Salmane d’Arabie saoudite, un déplacement prévu après le ramadan, fin avril.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP