L’Arabie saoudite a accueilli vendredi soir une réunion de pays arabes à Jeddah (ouest) pour discuter des relations avec la Syrie. Ils ont discuté de l’importance pour les pays arabes de " jouer un rôle de premier plan dans les initiatives visant à mettre fin à la crise " en Syrie. La normalisation avec le régime ne fait toujours pas l’unanimité, le Qatar restant opposé à celle-ci. 

Les diplomates de plusieurs pays arabes réunis en Arabie saoudite pour discuter des relations avec la Syrie ont convenu que la région devait jouer un " rôle de premier plan " dans la résolution de la crise syrienne, a annoncé Ryad samedi.

L’Arabie saoudite a accueilli vendredi soir une réunion de pays arabes à Jeddah (ouest) après plus d’une décennie d’isolement diplomatique du régime de Bachar al-Assad et en pleine détente entre Ryad et Téhéran.

Les chefs de la diplomatie des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis), ainsi que leurs homologues égyptien, irakien et jordanien ont discuté de l’importance pour les pays arabes de " jouer un rôle de premier plan dans les initiatives visant à mettre fin à la crise " en Syrie, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères saoudien diffusé samedi.

Ils ont dialogué autour des " mécanismes nécessaires pour ce rôle " et sont convenus de multiplier " les consultations entre les pays arabes pour garantir le succès de ces efforts ".

La participation d’un représentant du régime de Damas à cette réunion n’a pas été annoncée.

Bachar al-Assad mise sur une pleine normalisation avec les riches monarchies du Golfe pour financer la reconstruction de son pays aux infrastructures ravagées par la guerre.

À Idleb, des Syriens se sentent " trahis " par la réconciliation d’Assad avec ses pairs arabes (AFP)

Mais la question ne fait pas l’unanimité.

La réunion de Jeddah " vise à surmonter autant que possible les divergences du Golfe sur la Syrie ", a affirmé à l’AFP un diplomate arabe à Ryad.

" Les Saoudiens essaient au moins de s’assurer que le Qatar ne s’opposera pas au retour de la Syrie dans la Ligue arabe ", a-t-il ajouté, alors que le prochain sommet de l’organisation panarabe est prévu le 19 mai en Arabie saoudite.

Le Qatar reste en effet hostile à la normalisation avec Bachar al-Assad.

Sami Erchoff avec AFP