Le ministre saoudien des Affaires étrangères est arrivé ce 18 avril à Damas, où il effectue la première visite d’un responsable de son pays depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Le voyage intervient dans un contexte de réchauffement des relations entre les deux pays, une semaine après que le chef de la diplomatie syrienne se soit lui-même déplacé en Arabie saoudite.

Le chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal ben Farhane, est arrivé mardi à Damas, pour la première visite d’un responsable saoudien depuis le début de la guerre en 2011, devant consacrer la réconciliation entre le poids lourd régional et la Syrie.

Sa visite intervient une semaine après celle de son homologue syrien Fayçal Mokdad en Arabie saoudite, la première également depuis le début de la guerre.

Damas était isolé sur le plan diplomatique depuis la répression en 2011 du soulèvement populaire ayant dégénéré en conflit.

L’Arabie saoudite, chef de file des pays du Golfe, avait rompu ses relations en 2012 avec Damas et même soutenu des rebelles au début de la guerre, dans un pays devenu un terrain d’affrontement entre forces étrangères.

La visite intervient une semaine après celle du chef de la diplomatie syrienne en Arabie saoudite (AFP)

Mais après le séisme de février qui a secoué la Turquie et la Syrie, le royaume avait fait un premier geste en envoyant de l’aide humanitaire.

En mars, la Syrie et l’Arabie saoudite avaient eu des discussions sur une reprise de leurs services consulaires et le 12 avril, le ministre syrien des Affaires étrangères a effectué une visite inopinée à Jeddah.

Dans un communiqué commun, les ministres syrien et saoudien des Affaires étrangères avaient alors évoqué l’objectif de " ramener la Syrie dans le giron arabe ".

Le président syrien Bachar al-Assad avait déclaré dans une interview le mois dernier que l’Arabie saoudite avait " pris un tournant différent depuis quelques années ", et que la Syrie n’était plus " un terrain d’affrontement saoudo-iranien ".

La réconciliation syro-saoudienne intervient dans un contexte d’apaisement des tensions du royaume pétrolier avec son grand rival régional, l’Iran, qui soutient politiquement, militairement et économiquement le régime de Damas.

Avec AFP

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