Impliqués dans la mort de trois membres des forces de l’ordre iranien, trois manifestants, condamnés à mort depuis janvier dernier, ont été exécutés vendredi.

Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été reconnus coupables de " moharebeh " (" guerre contre Dieu ") et d’avoir été en possession d’une arme lors d’une manifestation dans la ville Ispahan (centre), déclenchées par la mort de Mahsa Amini l’année dernière. Arrêtés en novembre dernier, les trois hommes ont été condamnés à mort en janvier. Ils ont également été reconnus coupables d’être membres de " groupes illégaux ayant l’intention de porter atteinte à la sécurité du pays et de collusion conduisant à des crimes contre la sécurité intérieure ", a ajouté Mizan.

" Selon les preuves et les déclarations des accusés, les tirs (d’arme à feu) de ces trois personnes ont conduit au martyre de trois membres des forces de sécurité ", a ajouté Mizan Online.

L’Iran exécute plus de condamnés que tout autre pays, à l’exception de la Chine, selon plusieurs ONG de défense des droits humains, notamment Amnesty International.

Mais le rythme des exécutions a été encore plus intense en 2023: l’ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, dénombre au moins 218 exécutions depuis le début de l’année.

" La machine à tuer du gouvernement s’accélère ", a estimé le 10 mai Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’IHR: " Son objectif est d’intimider le peuple, et ses victimes sont les personnes les plus faibles de la société. "

Maissa Ben Fares, avec AFP

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