L’Iran a émis la possibilité de pouvoir assurer la sécurité dans le Golfe d’Arabie conjointement avec ses voisins arabes, dimanche 21 mai. Cette déclaration intervient au moment où Washington renforce son dispositif militaire dans la région.

L’Iran a affirmé dimanche qu’il était " possible " d’assurer la sécurité dans le Golfe en coopération avec les autres pays de la région, sans l’implication des Etats-Unis, qui ont récemment renforcé leur présence dans cette zone stratégique.

" La République islamique d’Iran et les pays du sud du Golfe persique sont capables de coopérer pour assurer la sécurité " maritime dans cette région, a déclaré le chef d’état-major de l’armée, Mohammad Bagheri.

Il a fait ces déclarations au cours d’une cérémonie à proximité de la zone stratégique du détroit d’Ormuz quelques jours après l’annonce par les Etats-Unis d’un renforcement de " leur posture défensive dans le Golfe ".

Le commandant de la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn, et ses homologues britanniques et français se sont déplacés vendredi à bord du destroyer USS Paul Hamilton dans le détroit d’Ormuz pour démontrer leur " vigilance ", quelques jours après la saisie par l’Iran de navires commerciaux dans la zone, dont fin avril un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall et à destination des Etats-Unis.

La marine des Gardiens de la République islamique d’Iran a diffusé samedi des photos des navires militaires américains, en indiquant qu’elle avait " observé " leur déplacement.

" Nous n’avons pas besoin des étrangers pour assurer la sécurité des eaux régionales ", a insisté Mohammad Bagheri.

Ce dernier s’est exprimé au cours d’une cérémonie célébrant le retour en Iran de deux navires militaires ayant réalisé, en huit mois, la mission la plus longue de l’histoire de la marine iranienne, qui les a notamment menés jusqu’au Brésil.

" Cette grande opération montre " que l’Iran est en mesure de " briser " les " sanctions unilatérales " appliquées par les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien depuis 2018, a déclaré le porte-parole de la diplomatie Nasser Kanani.

Malo Pinatel, avec AFP