Les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont fait part de leur optimisme à l’ouverture d’un nouveau round de négociations à Moscou, jeudi 25 mai. Cette réunion marque le retour de la Russie dans la résolution du conflit entre les deux pays, Moscou voyant d’un mauvais oeil les récentes initiatives occidentales sur ce dossier.

Les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont déclaré, avant le début de leurs entretiens à Moscou jeudi, qu’ils progressaient vers une normalisation de leurs relations, après la reconnaissance mutuelle de leur intégrité territoriale.

Le premier ministre arménien, Nikol Pachinyan, et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, se sont exprimés avant le début des discussions, qui doivent se dérouler sous l’égide du président russe Vladimir Poutine.

Ils se sont entretenus séparément avec le chef de l’Etat russe avant le début de la réunion trilatérale, qui a débuté jeudi en fin de journée.

Bakou et Erevan sont engagés depuis des décennies dans un conflit pour le contrôle de la région azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens.

Les deux pays ont cherché à négocier un accord de paix avec l’aide de l’Union européenne et des Etats-Unis. Le 14 mai, lors d’une réunion organisée à Bruxelles par le président du Conseil européen, Charles Michel, ils se sont mis d’accord sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale.

L’engagement diplomatique de l’Occident dans le Caucase a irrité la Russie, puissance régionale traditionnelle. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont livrés deux guerres – en 2020 et dans les années 1990 – pour le contrôle du Nagorny Karabakh.

Six semaines d’affrontements à l’automne 2020 se sont terminées par un cessez-le-feu négocié par Moscou, qui a vu l’Arménie céder des pans entiers de territoires qu’elle contrôlait depuis des décennies.

L’Arménie, qui compte sur le soutien militaire et économique de la Russie depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, a accusé Moscou de ne pas remplir son rôle de maintien de la paix au Karabakh.

Malo Pinatel, avec AFP