Après une série d’incidents dans le Golfe, les Émirats arabes unis ont annoncé leur retrait des Forces maritimes internationales qui patrouillent dans la région. La force multinationale créée en 2001 regroupe 38 pays dont les États-Unis.

Les Émirats arabes unis ont annoncé leur retrait des Forces maritimes combinées qui patrouillent dans les eaux du Golfe, après une série d’incidents dans cette zone maritime hautement stratégique, selon un communiqué publié mercredi.

Cette force multinationale basée à Bahreïn regroupe 38 pays dont la France et les États-Unis. Elle a été créée en 2001 pour lutter contre les activités criminelles et terroristes.

" À la suite de l’évaluation de la coopération effective entre tous les partenaires, il y a deux mois, les Émirats arabes unis ont retiré leur participation aux Forces maritimes combinées ", a indiqué un communiqué du ministère émirati des Affaires étrangères, publié mercredi par l’agence de presse officielle WAM.

Les incidents se sont multipliés ces derniers mois dans les eaux du Golfe, voie de navigation quasi exclusive pour relier les pays pétroliers de la région, dont les Émirats arabes unis, aux marchés mondiaux.

Une semaine après avoir saisi un navire dans le Golfe d’Oman, l’Iran a saisi début mai un pétrolier battant pavillon panaméen qui transitait dans le détroit d’Ormuz.

Parti de Dubaï, ce dernier se dirigeait vers Fujairah, un autre port émirati, lorsqu’il a été pourchassé par des bateaux des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

Quelques jours plus tard, Washington a annoncé le renforcement de sa présence militaire dans la zone, tandis que la marine américaine a dit travailler " avec les alliés et partenaires dans la région pour augmenter les rotations des bateaux et des avions " qui y patrouillent.

De son côté, l’Iran a affirmé le 21 mai qu’il était " possible " d’assurer la sécurité dans le Golfe en coopération avec les autres pays de la région, sans l’implication des États-Unis.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP