L’Iran a rouvert mardi son ambassade en Arabie saoudite, entérinant l’accord historique conclu en mars entre Téhéran et Ryad, après sept ans de rupture.

La monarchie du Golfe avait rompu ses relations avec la République islamique en 2016, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants iraniens, qui protestaient contre l’exécution par Ryad d’un influent religieux chiite.

La réconciliation entre les deux poids lourds du Moyen-Orient a été scellée dans le cadre d’un accord conclu le 10 mars, par l’entremise de la Chine.

Une cérémonie officielle s’est déroulée mardi dans les locaux de l’ambassade, dans le quartier diplomatique de Ryad.

Selon les médias iraniens, la mission diplomatique iranienne sera dirigée par Alireza Enayati, qui a notamment occupé le poste d’ambassadeur au Koweït.

De son côté, l’Arabie saoudite n’a pas encore annoncé la date de réouverture de son ambassade à Téhéran, ni le nom de son futur représentant.

Les deux puissances rivales, qui entretiennent une inimitié depuis la Révolution islamique de 1979 en Iran, se sont souvent opposées sur les dossiers régionaux, soutenant parfois des camps rivaux comme en Syrie, au Liban ou au Yémen.

Depuis le dégel amorcé en mars, Ryad a renoué avec la Syrie, alliée de Téhéran, et a intensifié ses efforts de paix au Yémen, où elle dirige une coalition militaire appuyant le gouvernement yéménite contre les rebelles houthis, proches de l’Iran.

Cette réouverture coïncide avec la visite dans le royaume du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, dont le but affiché est de réchauffer les relations avec Ryad, son allié, qui se rapproche de ses deux ennemis, Téhéran et Damas.

Roger Barake, avec AFP