Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a assisté à une réunion ministérielle de la coalition contre Daech à Ryad, jeudi 8 juin. Lors de cette rencontre, qui constituait la dernière étape de son séjour en Arabie saoudite, il a notamment annoncé des aides financières à destination de fonds de stabilisation pour l’Irak et la Syrie.

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi à Ryad une nouvelle aide de 148,7 millions de dollars à un fonds de stabilisation en Syrie et en Irak, rejoignant par ailleurs l’Arabie saoudite pour appeler les pays occidentaux à rapatrier les combattants jihadistes étrangers.

S’exprimant au début d’une réunion ministérielle de la coalition qui lutte contre le groupe Daech (Etat islamique-EI), le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a fait cette annonce et appelé à poursuivre la lutte contre les jihadistes face à une menace qui évolue et s’étend notamment en Afrique.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, qui copréside la réunion avec M. Blinken, a pour sa part jugé " absolument inacceptable " que des pays riches et développés n’aient pas rapatrié les combattants et leurs proches détenus en Syrie et Irak.

La réunion, qui se déroule dans un grand hôtel dans la capitale saoudienne, regroupe plus d’une trentaine de ministres de la coalition sur les 86 pays membres – le Togo a rejoint la coalition jeudi – dont la Française Catherine Colonna.

Cette coalition avait été créée en 2014 pour combattre le groupe jihadiste. Elle intervient notamment dans la lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre les combattants étrangers, ainsi que l’aide à la stabilisation et à la reconstruction des territoires libérés de l’emprise de l’EI en Syrie et en Irak.

La veille à Ryad, le chef de la diplomatie américaine s’était entretenu avec des ministres des pays du Golfe en les assurant du soutien des Etats-Unis, sur fond d’alliances changeantes dans la région depuis le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Lors de cette visite dans le royaume, près d’un an après celle du président Joe Biden, il a abordé une série de questions régionales dont le conflit au Soudan, où les Etats-Unis et l’Arabie saoudite s’efforcent d’être médiateurs. Mais aussi les efforts pour parvenir à une paix durable au Yémen, dévasté par des années de guerre.

Le déplacement avait aussi pour but de renouer avec l’allié saoudien de longue date, avec qui Washington entretien des relations parfois tendues et souvent teintées d’embarras notamment s’agissant des droits humains.

malo Pinatel