Le ministre des affaire étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian a entamé une tournée dans les pays du Golfe mercredi 21 juin. Téhéran a récemment développé une activité diplomatique conséquente auprès de ses voisins, dans l’espoir de briser son isolement à l’international.

Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, s’est rendu mercredi à Koweït et à Oman, à l’occasion d’une tournée dans les pays arabes du Golfe dans un contexte de relance des discussions entre Occidentaux et Iraniens sur des dossiers sensibles.

Les Iraniens ont multiplié les échanges directs avec les Européens et les discussions indirectes avec les Etats-Unis sur le programme nucléaire et la question des prisonniers, deux sujets qui cristallisent les tensions entre l’Occident et la République islamique.

A Koweït, le ministre iranien a évoqué avec le Premier ministre Ahmad Nawaf al-Ahmad al-Sabah " les derniers développements sur la scène régionale et mondiale ", selon l’agence de presse officielle KUNA.

Le chef de la diplomatie iranienne s’était rendu auparavant à Mascate où il a eu un échange " constructif et positif " avec son homologue omanais, Badr Al-Boussaïdi, selon l’agence ONA.

Intermédiaire incontournable entre l’Iran et les Etats-Unis, le sultanat communique rarement sur la teneur de ses efforts diplomatiques.

Avant Oman et Koweït, le chef de la diplomatie iranienne était mardi au Qatar, où il a évoqué le programme nucléaire de son pays.

A l’occasion de cette visite, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri, chargé des négociations sur le nucléaire, a rencontré Enrique Mora, le bras droit du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Le porte-parole de Josep Borrell, Peter Stano, a confirmé mercredi cette rencontre, dans le cadre de " l’engagement crucial de l’Union européenne (UE) avec l’Iran ".

Différents médias ont récemment rapporté que Washington et Téhéran seraient proches de conclure un accord intérimaire pour remplacer celui de 2015, moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018.

Les deux pays ont démenti ces informations.

L’Iran avait toutefois confirmé le 12 juin continuer à mener des pourparlers indirects avec les Etats-Unis par l’intermédiaire d’Oman, notamment sur les Américains détenus dans le pays.

Malo Pinatel, avec AFP