Elizabeth Tsurkov, une chercheuse israélo-russe disparue en Irak depuis plusieurs mois, serait détenue par une milice pro-iranienne, selon un communiqué du gouvernement israélien, publié mercredi 5 juin. Il s’agirait du groupe paramilitaire chiite Kataëb Hezbollah, l’une des plus puissantes formations composant le Hachd al-Chaabi, une coalition d’organisations intégrées aux forces de sécurité irakiennes.

Une universitaire israélo-russe, qui était portée disparue en Irak depuis plusieurs mois, est détenue par une " milice " chiite dans ce pays, a affirmé mercredi le bureau du Premier ministre israélien.

En Irak, aucun groupe armé n’a revendiqué un tel enlèvement et les autorités irakiennes n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat sur cette annonce.

" Elizabeth Tsurkov, une citoyenne israélo-russe qui avait disparu il y a quelques mois en Irak est retenue par la milice chiite Kataëb Hezbollah ", indique le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué, soulignant: " Nous tenons l’Irak pour responsable de sa sécurité ".

Les brigades du Hezbollah, auxquelles fait référence le bureau du Premier ministre, est un des groupes les plus puissants qui fait partie du Hachd al-Chaabi, une coalition d’anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux forces régulières irakiennes.

Elizabeth Tsurkov était arrivée à Bagdad " début décembre 2022 " avec un " passeport russe ", selon un diplomate occidental en poste en Irak qui a requis l’anonymat.

A Bagdad, elle s’intéressait aux factions pro-Iran et au mouvement du leader chiite irakien Moqtada Sadr, ont indiqué plusieurs journalistes qui l’ont rencontrée.

Fin mars, un agent du renseignement irakien avait fait état à l’AFP de son enlèvement alors qu’elle sortait d’un café dans le quartier de Kerrada, à Bagdad.

La coalition politique qui représente le Hachd al-Chaabi, dont les ex-paramilitaires ont été intégrés aux forces régulières, soutient le gouvernement du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.

Avec des combattants engagés en Syrie en leur nom propre et en soutien au régime de Damas, les brigades du Hezbollah y ont été plusieurs fois prises pour cibles dans ce pays par des raids imputés à Washington ou à Israël.

Malo Pinatel, avec AFP