Dans une lettre adressée au souverain marocain Mohammed VI, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. L’annonce a été relayée par un communiqué de la royauté qui précise que cette décision sera " reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du Gouvernement israélien ". Le gouvernement israélien envisagerait également d’ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla, au sein du Sahara Occidental.

Cette décision était attendue depuis les accords de normalisation diplomatique entre le Maroc et Israël, où la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental occupait une place fondamentale. Benjamin Netanyahu s’est également engagé à transmettre cette décision à l’ONU ainsi qu’à toutes les organisations et les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques.

Rabat souhaite que ses alliés ouvrent des représentations diplomatiques au Sahara occidental en reconnaissance de la " marocanité " du territoire et en gage de leur soutien au royaume.

De fait, pour le roi Mohammed VI, " le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international ", avait-il souligné lors d’un discours télévisé.

" Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une dynamique enclenchée ces dernières années, avec la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du royaume sur ses Provinces du Sud (NDRL, le Sahara occidental), le soutien d’une quinzaine de pays européens au plan d’autonomie et l’ouverture d’une trentaine de consulats à Laâyoune et Dakhla ", a déclaré à l’AFP un haut responsable marocain sous couvert de l’anonymat.

" Cette reconnaissance renforce cette dynamique ", a-t-il assuré.

Cette ancienne colonie espagnole est contrôlée en majeure partie par le Maroc mais revendiquée par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.

Rabat prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU.