Le groupe jihadiste Daech a mené une attaque meurtrière contre un bus de l’armée syrienne dans la région de Deir Ezzor, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Il s’agit de la troisième attaque de ce type menée par l’organisation jihadiste depuis le début du mois.

Le groupe jihadiste Etat islamique (Daech) a mené une nouvelle attaque contre un bus de l’armée syrienne, la troisième depuis le début du mois d’août, dans la zone désertique de Deir Ezzor, à l’est de la Syrie, faisant au moins 23 morts et une dizaine de blessés, a indiqué vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Daech a perdu en 2019 les territoires dont il avait pris le contrôle dans l’est de la Syrie, et quatre de ses chefs successifs ont été tués depuis, mais le groupe ultraradical continue de mener des attaques depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés, ciblant notamment l’armée.

Une source militaire syrienne, citée par l’agence officielle Sana, a de son côté confirmé des pertes liées à cette attaque, sans en préciser le nombre.

Vendredi matin, les forces du régime et les groupes pro-iraniens qui lui sont alliés, fortement déployés dans la région de Deir Ezzor, étaient en état d’alerte, selon l’OSDH.

Il s’agit de la troisième attaque d’ampleur de Daech contre l’armée syrienne depuis le début du mois d’août, et la plus meurtrière, selon le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Lundi, 10 militaires avaient été tués dans la province de Raqa, où Daech avait proclamé, dans la terreur, un " califat " en 2014, avant d’en être évincé en 2017.

Le 1er août, sept personnes dont cinq soldats syriens avaient péri dans une attaque contre un convoi de camions-citernes transportant du carburant dans une zone désertique du centre de la Syrie.

Depuis 2019, quatre chefs de Daech ont été successivement tués. Le 3 août, la formation extrémiste avait annoncé la mort du dernier en date, et la nomination d’un successeur.

Le groupe avait perdu en 2019 ses derniers fiefs en Syrie, chassé par les forces kurdes et la coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis.

Ces derniers mois, il a visé des civils, des forces dirigées par les Kurdes, des soldats syriens ou des combattants pro-iraniens alliés du régime, tout en menant également des attaques en Irak, pays voisin où le groupe jihadiste s’était aussi emparé de larges territoires à partir de 2014, avant de les perdre en 2017.

Malo Pinatel, avec AFP