Un détenu iranien et son fils mènent une grève de la faim simultanée afin de réclamer la libération du père. Le fils dénonce à Washington l’absence du nom de son père dans le récent accord d’échange de prisonniers avec l’Iran.

Un Iranien détenu à Téhéran, résident américain, et son fils venu camper en face de la Maison-Blanche sont en grève de la faim simultanée pour réclamer la libération du père, non inclus dans le récent accord d’échange de prisonniers entre les États-Unis et l’Iran.

Shahab Dalili, qui possède le statut de résident permanent aux États-Unis, mais pas la citoyenneté américaine, a été emprisonné en 2016 en Iran après avoir assisté à des funérailles familiales. Accusé d’espionnage, ce qu’il nie, M. Dalili a écopé de 10 ans de prison.

La semaine dernière, son fils Darian Dalili, qui réside dans le Massachusetts (nord-est), a conduit des heures vers Washington lorsqu’il a appris que cinq Américains emprisonnés en Iran devaient être libérés dans le cadre d’un accord irano-américain, mais n’a pas vu le nom de son père cité.

" J’espère obtenir une réponse, une action du gouvernement américain ", a expliqué lundi à l’AFP ce jeune homme de 28 ans, qui affirme n’avoir consommé que de l’eau depuis samedi. " C’est juste un geste désespéré ".

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken avait affirmé jeudi qu’à sa connaissance, il n’y avait plus aucun citoyen américain détenu en Iran, les cinq prisonniers concernés par l’accord ayant été placés en résidence surveillée, première étape avant leur libération complète.

Pour Darian, citoyen américain, " c’est comme si mon calvaire et celui de ma famille ne comptaient pas ".

Son père serait, lui aussi, devenu citoyen des États-Unis " s’il n’avait pas été retenu en otage " à Téhéran, a ajouté le jeune homme.

Un responsable du département d’État s’est entretenu avec la famille Dalili mais Shahab n’est pas considéré comme " injustement détenu ", a indiqué Vedant Patel, porte-parole de la diplomatie américaine, précisant que celle-ci évaluait de nombreux cas individuels de ce type.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP