Il ne reste plus qu’une " poignée de semaines " pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, et les Etats-Unis sont " prêts " à mettre en oeuvre " d’autres options " en cas d’échec, a prévenu jeudi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

" Nous avons, je pense, une poignée de semaines pour voir si nous pouvons revenir mutuellement dans le respect de l’accord ", dont Washington s’est retiré en 2018 et dont Téhéran s’est par la suite progressivement affranchi, a-t-il déclaré dans un entretien avec la radio publique américaine NPR. " Pas des mois ", a-t-il prévenu.

" Le temps nous est vraiment, vraiment compté ", car " l’Iran se rapproche de plus en plus du moment où il pourrait produire, dans un délai très, très court, assez de matière fissile pour une arme nucléaire ", a expliqué le secrétaire d’Etat.

Selon lui, la République islamique fait aussi des progrès atomiques " qui vont devenir de plus en plus difficiles à annuler car ils apprennent des choses, ils font de nouvelles choses après avoir rompu avec les restrictions prévues par l’accord ".

Sous la présidence de Donald Trump, qui le jugeait insuffisant et faible, les Etats-Unis ont claqué la porte de l’accord international de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, et ont rétabli les sanctions américaines. En réponse, l’Iran a relancé des activités nucléaires interdites par ce texte.

L’actuel président américain, Joe Biden, s’est dit prêt à revenir dans l’accord, et des négociations indirectes avec Téhéran sont en cours à Vienne pour établir les conditions de ce retour mutuel. Après des mois d’impasse, Washington a fait état récemment de " progrès modestes " mais encore insuffisants.

" Ce serait le meilleur résultat pour la sécurité de l’Amérique. Mais si nous ne pouvons pas " sauver l’accord, " nous allons étudier d’autres mesures, d’autres options " avec les alliés des Etats-Unis " en Europe, au Moyen-Orient et au-delà ", a mis en garde Antony Blinken sur NPR, qui a déjà fait implicitement planer la menace du recours à une action militaire.

Ces " autres options " ont fait " l’objet d’un travail intense ces derniers mois et semaines ", et " nous sommes prêts à tous les scénarios ", a-t-il ajouté.

AFP

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