Les autorités iraniennes ont procédé à la fermeture d’un parc aquatique ayant autorisé l’accès à des femmes non voilées à Mashad, a rapporté un média local lundi 4 septembre. Tandis que l’anniversaire des protestations liées à la mort en détention de Mahsa Amini se rapproche, le régime des mollahs accentue la répression sur les manquements au strict code vestimentaire.

Un grand parc de loisirs a été fermé à Mashad, ville sainte du nord-est de l’Iran, pour avoir autorisé l’accès à des femmes ne portant pas le voile, obligatoire dans le pays, a annoncé lundi un média local.

" Les portes d’entrée du grand complexe aquatique de Mojhayé Khoroushan ont été scellées par la police " dimanche soir dans la banlieue de la deuxième ville d’Iran, a annoncé l’agence de presse Fars.

Le complexe, qui se présente comme " l’un des plus grands parcs aquatiques couverts du monde " avec ses 60.000 m2, a été fermé " pour le non-respect du voile, bien que nous ayons averti [les visiteurs] de le respecter ", a indiqué son directeur Moammahad Babaï à l’agence Fars.

Il a indiqué que le millier d’employés du site craignaient de se retrouver au chômage alors que la saison battait son plein avant la rentrée scolaire.

Depuis la Révolution islamique de 1979, le port du voile est obligatoire pour toutes les femmes, qui doivent dissimuler les cheveux dans les lieux publics.

De plus en plus de femmes apparaissent cependant tête nue dans les grandes villes depuis qu’un mouvement de contestation a secoué le pays à l’automne 2022 après la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs qui lui reprochait de ne pas avoir respecté l’obligation du voile.

Ces derniers mois, de nombreux commerces, cafés et restaurants ont été fermés, la plupart pendant quelques jours, pour non-respect de l’interdiction du port du voile.

Malo Pinatel, avec AFP