©(Photo Ben Stansall / POOL / AFP)
L'épouse de l'ancien président du Gabon Ali Bongo Ondimba, renversé par un coup d'État dans la nuit du 30 août, a été inculpée de "blanchiment de capitaux", vendredi 29 septembre. Depuis le putsch, le nouveau pouvoir a mené une série d'arrestations dans l'entourage proche de M. Bongo, accusant les concernés de "manipulation".
L'épouse franco-gabonaise du président du Gabon Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été inculpée notamment de "blanchiment de capitaux" et maintenue en résidence surveillée, un mois après que son époux a été renversé par l'armée qui accusait l'ex-Première dame et son fils d'avoir "manipulé" son mari.
Noureddin Bongo Valentin, le fils du couple, est déjà inculpé et incarcéré à la prison centrale de Libreville notamment pour "corruption" et "détournements de fonds publics", avec plusieurs ex-jeunes membres du cabinet présidentiel et deux ex-ministres.
Dans la nuit du 30 août, moins d'une heure après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba, l'armée, invoquant une fraude évidente, mettait "fin au régime" accusé aussi de corruption massive. Le général Brice Oligui Nguema, leader du putsch, était proclamé le surlendemain Président de la Transition.
Un mois après, le général Oligui reste adulé comme au premier jour de son putsch par l'immense majorité de la population et de la classe politique qui applaudisent les militaires pour les avoir "libérés" de 55 ans de "dynastie Bongo". Ali avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans.
Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après. Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause considérant qu'il avait été "manipulé" notamment par son épouse Sylvia et leur fils Noureddin depuis un grave AVC en 2018. Depuis, M. Bongo, dont le président Oligui a dit qu'il était "libre" d'aller à l'étranger subir ses examens médicaux de suivi, a préféré rester au Gabon chez lui, selon le nouveau pouvoir.
La nuit même du putsch, Noureddin Bongo Valentin et plusieurs de ses jeunes proches et proches de l'ex-Première dame au sein du cabinet présidentiel avaient été arrêtés et montrés au pied d'innombrables malles, valises et sacs débordant de billets de banque pour des centaines de millions d'euros saisis à leurs domiciles.
Sylvia Bongo Valentin, elle, avait été placée en résidence surveillée dans une maison d'un quartier huppé de Libreville, mais isolée de son époux. Ses avocats français avaient déposé une plainte à Paris et dénoncé une "détention arbitraire", une "prise d'otages".
Trois semaines plus tard, Noureddin et neuf membres dit de la "Young Team", ont été inculpés et sept, dont le fils d'Ali et Sylvia, incarcérés notamment pour "corruption, détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, falsification de la signature du Président de la République et trouble des opérations électorales".
Deux anciens ministres (Pétrole et Travaux publics), proches de Noureddin, ont également été écroués.
M. Oligui Nguema, quelques jours après le coup de force de l'armée, avait sommé les patrons des entreprises gabonaises ou opérant dans le pays, accusées de pratiquer des "surfacturations" systématiques contre des rétrocommissions versées aux hauts responsables du pouvoir déchu, de "stopper ces manœuvres" dans les passations de marchés publics.
Le Gabon est classé 136e sur 180 pour la perception de la corruption par Transparency International (2022).
Malo Pinatel, avec AFP
L'épouse franco-gabonaise du président du Gabon Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été inculpée notamment de "blanchiment de capitaux" et maintenue en résidence surveillée, un mois après que son époux a été renversé par l'armée qui accusait l'ex-Première dame et son fils d'avoir "manipulé" son mari.
Noureddin Bongo Valentin, le fils du couple, est déjà inculpé et incarcéré à la prison centrale de Libreville notamment pour "corruption" et "détournements de fonds publics", avec plusieurs ex-jeunes membres du cabinet présidentiel et deux ex-ministres.
Dans la nuit du 30 août, moins d'une heure après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba, l'armée, invoquant une fraude évidente, mettait "fin au régime" accusé aussi de corruption massive. Le général Brice Oligui Nguema, leader du putsch, était proclamé le surlendemain Président de la Transition.
Un mois après, le général Oligui reste adulé comme au premier jour de son putsch par l'immense majorité de la population et de la classe politique qui applaudisent les militaires pour les avoir "libérés" de 55 ans de "dynastie Bongo". Ali avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans.
Bongo "hors de cause"
Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après. Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause considérant qu'il avait été "manipulé" notamment par son épouse Sylvia et leur fils Noureddin depuis un grave AVC en 2018. Depuis, M. Bongo, dont le président Oligui a dit qu'il était "libre" d'aller à l'étranger subir ses examens médicaux de suivi, a préféré rester au Gabon chez lui, selon le nouveau pouvoir.
La nuit même du putsch, Noureddin Bongo Valentin et plusieurs de ses jeunes proches et proches de l'ex-Première dame au sein du cabinet présidentiel avaient été arrêtés et montrés au pied d'innombrables malles, valises et sacs débordant de billets de banque pour des centaines de millions d'euros saisis à leurs domiciles.
Sylvia Bongo Valentin, elle, avait été placée en résidence surveillée dans une maison d'un quartier huppé de Libreville, mais isolée de son époux. Ses avocats français avaient déposé une plainte à Paris et dénoncé une "détention arbitraire", une "prise d'otages".
Le fils incarcéré
Trois semaines plus tard, Noureddin et neuf membres dit de la "Young Team", ont été inculpés et sept, dont le fils d'Ali et Sylvia, incarcérés notamment pour "corruption, détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, falsification de la signature du Président de la République et trouble des opérations électorales".
Deux anciens ministres (Pétrole et Travaux publics), proches de Noureddin, ont également été écroués.
M. Oligui Nguema, quelques jours après le coup de force de l'armée, avait sommé les patrons des entreprises gabonaises ou opérant dans le pays, accusées de pratiquer des "surfacturations" systématiques contre des rétrocommissions versées aux hauts responsables du pouvoir déchu, de "stopper ces manœuvres" dans les passations de marchés publics.
Le Gabon est classé 136e sur 180 pour la perception de la corruption par Transparency International (2022).
Malo Pinatel, avec AFP
Commentaires