La frappe de drone ciblant un véhicule appartenant aux groupes armés pro-iraniens du Hachd al-Chaabi, en Irak, souligne les tensions régionales accrues, en lien avec le conflit entre Israël et le Hamas. Les forces de sécurité irakiennes n’ont pas encore officiellement communiqué sur l’incident.

Une frappe de drone a visé mardi, près de Bagdad, en Irak, un véhicule appartenant aux groupes armés pro-iraniens du Hachd al-Chaabi, selon deux sources de sécurité rapportées par l’AFP. Les auteurs du bombardement n’ont pas été identifiés.

Les forces de sécurité irakiennes n’ont pas officiellement communiqué sur l’incident dans l’immédiat.

Les deux responsables, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, ont rapporté une frappe de drone, peu avant l’aube, dans le secteur d’Abou Ghraib, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la capitale.

"Un véhicule du Hachd al-Chaabi a été visé par un drone sur l’autoroute à Abou Ghraib", a indiqué mardi à l’AFP un responsable de sécurité du ministère de l’Intérieur, qui souligne que le véhicule faisait partie d’un convoi de quatre voitures. Il a fait état "d’un blessé et de dommages" au véhicule.

Le second responsable interrogé par l’AFP, qui fait partie du Hachd al-Chaabi – anciens paramilitaires désormais intégrés aux forces régulières – a confirmé la frappe de drone.

Celle-ci intervient sur fond de tensions régionales accrues, avec la guerre qui se poursuit à Gaza depuis le 7 octobre entre Israël et le Hamas. Depuis le début de cette guerre, des tirs de roquettes ou des frappes de drones visent régulièrement les forces américaines et la coalition internationale antijihadiste déployées en Irak et en Syrie.

La plupart de ces attaques ont été revendiquées par un groupe appelé "Résistance islamique en Irak", sur des chaînes de l’application Telegram proches des groupes armés pro-Iran.

Les forces américaines déployées en Irak et en Syrie ont été attaquées au moins 61 fois depuis la mi-octobre, faisant des dizaines de blessés légers parmi le personnel américain, selon des responsables militaires américains.

En représailles aux attaques, Washington a bombardé en Syrie des sites liés à l’Iran. Les États-Unis ont aussi adopté des sanctions contre sept personnes affiliées à deux groupes armés irakiens pro-iraniens.

Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2.500 en Irak qui combattent l’organisation jihadiste État islamique (EI).

Maria Chami, avec AFP

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