La trêve à Gaza a volé en éclats vendredi, l’armée israélienne reprenant raids aériens et tirs d’artillerie, tandis que le Hamas a repris le tir de roquettes en direction d’Israël.

Dès les premières explosions, alors que le gouvernement du Hamas annonçait au moins 29 Palestiniens tués dans une frappe aérienne à Rafah, des milliers d’habitants du petit territoire palestinien ont repris la route des hôpitaux et des écoles devenus camp de fortune pour les déplacés, ont constaté des journalistes de l’AFP à travers la bande de Gaza. Dans la nuit, pourtant, une nouvelle fois, d’intenses tractations avaient eu lieu pour une nouvelle reconduction de la trêve établie le 24 novembre entre Israël et le Hamas dans le petit territoire palestinien.

Vendredi matin, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a accusé le Hamas d’avoir " violé l’accord " et " tiré des roquettes ". L’armée israélienne a envoyé des messages sur les téléphones des habitants de certains quartiers de la ville de Gaza, ainsi que des villages bordant la frontière avec Israël dans le sud, les exhortant à " partir immédiatement " car elle allait mener " des attaques militaires dures ".

Jeudi, 8 otages israéliens avaient été libérés par le Hamas et 30 prisonniers palestiniens par Israël, dans le cadre d’un accord d’échange entré en vigueur vendredi dernier pour quatre jours puis renouvelé chaque soir pour le lendemain. Cet accord garantissait une " trêve temporaire " à Gaza et a expiré à 5h GMT.

Les autorités israéliennes ont rétabli l’obligation pour les écoles de disposer d’abris conformes avant de pouvoir ouvrir. Signe aussi d’une situation toujours fragile, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël notamment, avait revendiqué une attaque meurtrière jeudi à Jérusalem qui a coûté la vie à quatre Israéliens.

Cependant, le Hamas avait déclaré être prêt à prolonger la trêve dans la bande de Gaza, à la suite d’un appel du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, enjoignant à maintenir la pause des combats, quelques heures seulement avant son expiration le vendredi. La bande de Gaza assiégée avait subi pendant sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs en représailles à l’attaque sanglante lancée par le Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Cette pause, négociée par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, a permis la libération de dizaines d’otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre et de trois fois plus de Palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée d’une aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Jeudi, à Tel-Aviv, Jérusalem et Ramallah (le siège de l’Autorité palestinienne), le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait appelé à prolonger la trêve, tout en prévoyant l’option d’une reprise des combats. " Des plans de protection humanitaire des civils doivent être mis en place afin de minimiser le nombre de morts parmi les Palestiniens innocents ", avait ajouté le secrétaire d’État.

Maria Chami, avec AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !