Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré le samedi 9 décembre que l’accord conclu sur le nucléaire en 2015 devient de plus en plus " inutile " pour l’Iran. S’exprimant devant des étudiants de l’Université de Téhéran, celui-ci a toutefois ajouté rester ouvert à de nouvelles négociations.
La relance éventuelle de l’accord conclu en 2015 sur le nucléaire devient de plus en plus " inutile " pour l’Iran, a déclaré samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
" Aujourd’hui, plus on avance, plus le JCPOA (acronyme de l’accord sur le nucléaire en anglais, NDLR) devient inutile ", a affirmé M. Amir-Abdollahian lors d’un discours devant les étudiants de l’Université de Téhéran.
L’accord de 2015 encadrant les activités nucléaires de Téhéran en échange d’une levée des sanctions internationales a volé en éclats à la suite du retrait de Washington en 2018 décidé par le président de l’époque, Donald Trump.
Son successeur, Joe Biden, a tenté de le ranimer mais les négociations engagées entre Téhéran et les cinq pays toujours signataires (Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), avec la participation indirecte des Etats-Unis, sont au point mort depuis l’été 2022.
" Etant donné que les lignes rouges (de l’Iran) ont parfois été ignorées par l’autre partie, nous ne sommes pas actuellement sur la voie de revenir à l’accord ", a indiqué M. Amir-Abdollahian.
" Bien entendu, cela ne signifie pas que nous ayons laissé l’accord de côté. Si l’accord sert nos intérêts, (nous l’accepterons) avec tous ses défauts ", a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a appelé en octobre la communauté internationale à ne pas faillir en Iran comme elle l’a fait en Corée du Nord, aujourd’hui dotée de la bombe atomique.
Depuis 2021, l’instance onusienne peine à contrôler le programme nucléaire iranien, qui ne cesse de monter en puissance bien que Téhéran nie vouloir fabriquer une bombe atomique.
Malo Pinatel, avec AFP