Dix personnes ont été tuées samedi dans une "frappe israélienne" contre un bâtiment à Damas où se tenait une "réunion de chefs proches de l’Iran", a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi les morts, quatre membres des Brigades de la révolution iranienne, au nombre desquels le chef de l’unité de renseignements en Syrie, selon des sources proches de la Syrie, citées par Reuters.

L’immeuble, de quatre étages, a été entièrement détruit. Des chefs proches de l’Iran y étaient réunis, toujours d’après l’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

À Téhéran, l’agence de presse Mehr a indiqué que "deux conseillers iraniens de haut rang ont été tués dans l’attaque menée par le régime sioniste à Damas". De leur côté, les Brigades de la révolution iranienne ont confirmé, dans un communiqué, la mort du chef de l’unité de renseignements des Brigades Al-Quds en Syrie, Haj Sadiq Omidzadeh, son adjoint et deux autres conseillers.

À Damas, l’agence officielle de presse syrienne Sana a confirmé l’attaque "contre un bâtiment résidentiel dans le quartier de Mazzé", accusant Israël d’être à l’origine de la frappe.

Le quartier de Mazzé abrite le quartier général de l’ONU ainsi que des ambassades, dont celles du Liban et d’Iran.

Un épais nuage de fumée s’échappait du bâtiment visé, selon des habitants et des images partagées par les médias pro-gouvernementaux. Celui-ci a été bouclé par les forces de sécurité. Des ambulances, pompiers et des équipes du Croissant-Rouge syrien ont été dépêchés sur les lieux. Des membres de la Défense civile fouillaient dans les décombres à la recherche d’éventuels survivants.

"J’ai entendu une explosion et j’ai vu un gros nuage de fumée", a déclaré à l’AFP l’un des habitants. "Le bruit était semblable à celui d’une explosion de missile, et, quelques minutes plus tard, j’ai entendu les sirènes des ambulances", a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat.

Avec AFP