Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a souligné que le Hamas devrait être exclu du nouveau gouvernement palestinien, privilégiant un Cabinet " technocratique " pour renforcer les liens avec la communauté internationale après la démission du gouvernement actuel.

Le ministre des Affaires étrangères palestinien, Riyad al-Maliki, a déclaré mercredi qu’il croyait que le Hamas comprenait pourquoi il ne devrait pas faire partie d’un nouveau gouvernement dans les territoires palestiniens.

Maliki a déclaré lors d’une conférence de presse qu’un gouvernement " technocratique " était nécessaire, sans le groupe islamiste qui mène une guerre amère contre Israël.

" Le moment n’est pas propice à un gouvernement de coalition nationale ", a déclaré Maliki.

" Le moment n’est pas venu pour pour la formation d’un gouvernement incluant le Hamas, car dans ce cas, il sera boycotté par plusieurs pays, comme cela s’est déjà produit ", a-t-il déclaré à l’association des correspondants de l’ONU.

" Nous ne voulons pas nous retrouver dans une telle situation. Nous voulons être acceptés et collaborer pleinement avec la communauté internationale ", a-t-il expliqué.

Le Premier ministre palestinien, Mohammad Chtayyeh, a annoncé lundi la démission de son gouvernement.

Un décret du président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que le gouvernement resterait en place à titre intérimaire jusqu’à la formation d’un nouveau.

" Plus tard, lorsque la situation le permettra, nous pourrions envisager cette option. Mais le plus important, c’est de savoir comment sauver la situation; comment sauver les vies innocentes des Palestiniens; comment mettre fin à cette guerre insensée et comment pouvoir protéger le peuple palestinien ", a-t-il déclaré.

" C’est pourquoi j’estime que le Hamas devrait prendre en compte cette réalité. Je suis convaincu qu’ils appuient l’idée de former aujourd’hui un gouvernement technocratique. "

" Un gouvernement constitué d’experts, de personnes totalement investies dans la prise en charge et la responsabilité durant cette période – une période difficile – et déterminées à guider le pays à travers une transition vers une situation stable où, ultimement, des élections pourraient être envisagées. "

" Et après les élections, les résultats détermineront le type de gouvernement qui dirigera l’État de Palestine par la suite. "

Maliki est à Genève pour participer au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Avec l’AFP