L’armée israélienne a annoncé dimanche, dans un communiqué, le retrait de la quasi-totalité des troupes terrestres du sud de la bande de Gaza, sous pression américaine, notamment de la ville de Khan Younès, au moment où le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou annonçait qu’Israël est à " un pas de la victoire ".
" Aujourd’hui, dimanche 7 avril, la 98e division de commandos de l’armée israélienne a terminé sa mission à Khan Younès. La division a quitté la bande de Gaza afin (…) de se préparer à des futures opérations ", a déclaré l’armée dans un communiqué transmis à l’AFP.
Après " l’élimination de 19 des 24 bataillons du Hamas ", M. Netanyahou a redit sa détermination à éradiquer le mouvement armé " dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah ", ville de l’extrême sud, à la frontière égyptienne, où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés par la guerre.
" Il n’y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n’arrivera pas ", a-t-il encore averti alors qu’une délégation israélienne participait au Caire à de nouvelles négociations indirectes avec le Hamas via les médiateurs internationaux, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte. " Israël est prêt à un accord mais n’est pas prêt à capituler ", a encore dit M. Netanyahou, qui a déploré les pressions internationales exercées sur lui pour un cessez-le-feu à Gaza.
" Au lieu d’être dirigées contre Israël, ce qui n’a pour effet que de faire durcir les positions du Hamas, les pressions internationales devraient être dirigées contre ce groupe Cela fera avancer la libération des otages ", a dit le Premier ministre qui a par ailleurs accusé " l’Iran d’être derrière de nombreuses attaques " contre Israël à travers " ses alliés " dans la région. " Quiconque s’en prend à nous ou prévoit de le faire, nous nous en prendrons à lui ", a-t-il mis en garde.
Les craintes d’une escalade régionale, déjà attisées par des échanges de tirs quasi-quotidiens avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise, se sont intensifiées après la menace de l’Iran de répondre à la mort de sept Gardiens de la révolution iraniens lundi dans une frappe imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, où le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, est attendu lundi.