Le chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, a annoncé mercredi la mort de trois de ses fils et de plusieurs petits-enfants dans une frappe israélienne à Gaza, en prévenant que cette attaque ne ferait pas plier son mouvement six mois après le début de la guerre.

"Je remercie Dieu pour l’honneur que nous fait le martyre de mes trois fils et de certains de mes petits-enfants", a déclaré à la chaîne qatarie Al-Jazeera M. Haniyeh, basé à Doha.

La frappe a touché des véhicules à bord desquels se trouvaient les membres de la famille d’Ismaïl Haniyeh, selon al-Jazeera qui a diffusé des images de carcasses de voitures et de corps floutés en les présentant comme ceux des victimes.

Dans un communiqué, le Hamas a confirmé la mort de trois fils de leur chef et de quatre de ses petits-enfants dans le camp de réfugiés de Chati, dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien dévasté.

"Ce sang versé nous rendra encore plus fermes dans nos principes", a encore dit M. Haniyeh. En début de soirée, Israël a revendiqué la frappe.

La frappe ciblant des fils d’Ismaïl Haniyeh s’est produite au premier jour de la fête du Fitr, marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan et qui ne ressemble cette année à aucune autre.

Elle a eu aussi lieu alors que le Hamas doit répondre à un projet de trêve proposé par les médiateurs qatari, égyptien et américain.

Ce projet prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages retenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions d’aides chaque jour à Gaza et le retour chez eux des habitants du nord de Gaza, selon une source du Hamas.

Critiques de Biden

De nouvelles frappes israéliennes ont touché mercredi le nord et le centre du territoire palestinien, notamment le camp de Nousseirat, où 14 personnes, dont des enfants, ont été tuées selon le ministère de la Santé à Gaza.

Ces dernières 24 heures et selon le même ministère, 122 morts supplémentaires ont été recensées dans le territoire assiégé par Israël, portant à 33.482 le nombre de personnes tuées dans les opérations militaires israéliennes depuis le début de la guerre.

Dans un entretien diffusé mardi par la chaîne hispanophone Univision, le président américain Joe Biden, l’allié le plus puissant d’Israël, a qualifié "d’erreur" la conduite de la guerre à Gaza par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, l’une de ses plus fortes critiques à l’encontre du dirigeant israélien.

"Ce que je demande, c’est que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu, qu’ils autorisent pour les six ou huit prochaines semaines un accès total à la nourriture et aux médicaments entrant dans le pays", a affirmé Joe Biden à Univision.

Avec AFP