Les États-Unis ont déclaré, mardi, qu’ils imposeront bientôt de nouvelles sanctions contre le programme de missiles et de drones de l’Iran après l’attaque du week-end contre Israël, tandis que l’Union européenne pourrait emprunter un chemin similaire.

Les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l’Iran après l’attaque lancée contre Israël le week-end dernier, a annoncé mardi la Maison-Blanche, indiquant "s’attendre" à ce que ses alliés fassent bientôt de même.

"Dans les prochains jours, les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant l’Iran, dont ses programmes de drones et missiles", son Corps des gardiens de la révolution et son ministère de la Défense, a détaillé, dans un communiqué, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden.

"Ces nouvelles sanctions, ainsi que d’autres mesures, vont poursuivre la pression continue exercée sur l’Iran afin d’endiguer et de détériorer ses capacités militaires", a ajouté M. Sullivan.

Il a également fait savoir que les forces armées américaines vont s’attacher à hausser leur niveau de préparation pour faire face à d’éventuelles nouvelles frappes de drones et missiles venues d’Iran.

"L’idée est d’élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens", a de son côté déclaré le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell, à l’issue d’une réunion extraordinaire, en visioconférence, des ministres des Affaires étrangères de l’UE.

L’Iran a lancé des centaines de drones et de missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à une frappe, le 1ᵉʳ avril, sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, en Syrie, attribuée à Israël.

L’armée israélienne a prévenu mardi que l’Iran ne sortirait "pas indemne" de cette attaque sans précédent.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen avait plus tôt mardi dit "s’attendre" à ce que ces nouvelles sanctions soient annoncées.

Elle a par ailleurs insisté sur le fait que les sanctions prises contre le Hamas ne doivent pas empêcher l’aide d’arriver aux habitants de Gaza, assurant que le Trésor a fait en sorte de "garantir que les sanctions n’entravent pas l’aide vitale".

Par ailleurs, comme l’avait annoncé lundi un responsable du Trésor, Washington entend profiter des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale pour faire avancer le projet consistant à utiliser les avoirs gelés de la Russie pour armer l’Ukraine et la reconstruire.

"Nous continuons à travailler avec nos partenaires internationaux pour libérer la valeur économique des actifs souverains russes immobilisés et garantir que la Russie paie pour les dommages qu’elle a causés", a encore indiqué la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden.

Avec AFP