L’Irak a signé plusieurs mémorandums d’entente dans le domaine de l’énergie et des hydrocarbures lors de la visite de son Premier ministre aux États-Unis, les autorités dévoilant jeudi un partenariat qui permettrait in fine d’augmenter la production électrique du pays de 3 000 mégawatts.

Le chef du gouvernement Mohamed Chia al-Soudani poursuit sa visite aux États-Unis, où il a rencontré lundi le président Joe Biden. Mercredi, il a assisté à la signature de dizaines de protocoles d’accord portant notamment sur la réhabilitation des centrales électriques irakiennes et l’exploitation du gaz libéré et actuellement brûlé sur les champs pétroliers.

Actuellement, les centrales électriques irakiennes sont ultra-dépendantes du gaz fourni par l’Iran voisin, qui couvre près d’un tiers des besoins énergétiques de l’Irak. Or Téhéran coupe régulièrement son approvisionnement, aggravant un peu plus les délestages électriques qui rythment le quotidien de quelque 43 millions d’Irakiens.

L’un des protocoles d’accord a été conclu avec le géant américain General Electric pour "assurer l’entretien et la modernisation du secteur électrique en Irak sur une période de cinq ans", a indiqué le ministre de l’Électricité Ziad Fadel sur X.

Le projet concerne 18 centrales électriques d’une capacité totale de production de 7 500 mégawatts (MW) et doit permettre également "la fourniture de 3 000 MW supplémentaires au réseau national", a-t-il dit.

Pour dire adieu aux délestages, les centrales électriques devraient produire chaque jour plus de 32 000 MW, selon les autorités. En 2023, pour la première fois, le pays avait atteint le seuil des 26 000 MW.

Le dossier est ultra-sensible en Irak où les fortes chaleurs estivales contribuent à accroître les coupures de courant quotidiennes, provoquant parfois des manifestations dans un pays aux infrastructures en déliquescence et miné par la corruption.

Le Premier ministre répète régulièrement la nécessité pour l’Irak, riche en hydrocarbures, de diversifier ses sources d’énergie.

Fin mars, l’Irak a annoncé son raccordement à la Jordanie voisine et l’inauguration d’une ligne électrique lui permettant d’importer de l’électricité. Un raccordement similaire avec les pays du Golfe devrait se concrétiser fin 2024 avec l’ouverture d’une ligne reliant le sud irakien au Koweït pour importer environ 500 MW lors d’une première phase, selon le ministre de l’Électricité.

Avec AFP