Israël a déclaré, mercredi, "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, malgré le tollé international suscité par les craintes pour les 1,5 million de Palestiniens qui s’y abritent.

"Israël avance vers son opération visant le Hamas à Rafah", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d’une conférence de presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas être protégés d’Israël, a-t-il ajouté. Ils seront attaqués."

M. Mencer a également précisé que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées "pour des missions défensives et tactiques à Gaza" contre le mouvement islamiste palestinien.

Depuis le début de l’invasion terrestre israélienne à Gaza, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons du Hamas" ont été détruits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré, à plusieurs reprises, qu’Israël entendait mener un assaut contre Rafah, où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis déplacés par la guerre.

Le Premier ministre a déclaré que la destruction des quatre derniers bataillons du Hamas à Rafah était essentielle à l’objectif de guerre de son gouvernement, à savoir l’anéantissement du groupe islamiste.

La majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont trouvé refuge à Rafah, beaucoup s’abritant dans des campements de fortune.

Des pays, dont les États-Unis, principal allié d’Israël, ont mis en garde ce dernier contre l’envoi de troupes à Rafah, craignant d’énormes pertes civiles.

"Une invasion militaire à grande échelle de Rafah aurait un effet extrêmement néfaste sur les civils qui y sont piégés et nuirait en fin de compte à la sécurité d’Israël", a déclaré le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, au début du mois.

Fabrizio Carboni, représentant de la Croix-Rouge, a déclaré que les organisations humanitaires n’avaient pas connaissance de plans visant à déplacer les habitants de Rafah hors de la ville, avant l’assaut.

"Il n’y a aucune condition pour une opération militaire sans conséquences humanitaires dévastatrices", a-t-il déclaré à l’AFP mardi.

Le Hamas souhaite un cessez-le-feu permanent à Gaza, ce qui, à ce stade, est inacceptable pour M. Netanyahou, qui a promis d’"éliminer" tous les bataillons du Hamas.

M. Mencer a déclaré que dans la guerre à Gaza, "au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés ou blessés sur le champ de bataille" jusqu’à présent.

Avec AFP