À l’issue du second tour des élections législatives en Iran, qui s’est tenu vendredi pour compléter le scrutin de mars, les conservateurs et ultraconservateurs ont renforcé leur contrôle sur le Parlement.

Les candidats considérés comme affiliés aux camps conservateurs et ultraconservateurs, qui soutiennent le gouvernement du président Ebrahim Raïssi, ont remporté la majorité des 45 sièges qui restaient à pourvoir, selon des résultats donnés samedi par le ministère de l’Intérieur.

Ce second tour avait été rendu nécessaire dans les circonscriptions où les candidats avaient recueilli moins de 20% des suffrages aux législatives du 1er mars.

Avec une participation à 41%, ce scrutin avait été marqué par une abstention record depuis le début de la République islamique en 1979, seuls 25 millions des 61 millions d’électeurs inscrits ayant voté dans un pays de 85 millions d’habitants.

La principale coalition de partis réformateurs, le Front des réformes, avait annoncé en début d’année son refus de participer à ces " élections dénuées de sens " après la disqualification de nombreux de ses candidats.

En raison de ce boycott, le Parlement qui prendra ses fonctions le 27 mai sera largement dominé par les diverses factions conservatrices, tandis que le nombre de représentants réformateurs et centristes devrait être inférieur à 45, d’après les estimations des journaux modérés.

Ces législatives étaient le premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Avec AFP