Un ancien commandant du Corps des Gardiens de la Révolution d’Iran (CGRI), sous sanctions américaines, a enregistré samedi sa candidature pour l’élection présidentielle prévue fin juin, ont rapporté des médias d’État.

Comme d’autres candidats potentiels, Vahid Haghanian devra attendre de voir si sa candidature est approuvée par le Conseil des Gardiens, un organe de 12 juristes dominé par les conservateurs qui examine toutes les candidatures aux fonctions publiques.

Peu d’informations ont été rendues publiques sur la carrière de M. Haghanian au sein des Gardiens, l’armée idéologique de la République islamique.

Tout comme le défunt président Ebrahim Raïssi, M. Haghanian fait l’objet de sanctions américaines depuis 2019 pour son appartenance au cercle restreint du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, accusé par les États-Unis de répression.

M. Haghanian a affirmé qu’il connaissait "parfaitement les problèmes du pays".

Il a indiqué avoir noué des liens étroits avec les responsables clés des institutions d’État "au cours de ses 45 années de service dans l’administration présidentielle et au bureau du guide suprême".

L’élection présidentielle du 28 juin a été convoquée après la mort de Raïssi dans un crash d’hélicoptère le 19 mai.

L’inscription des candidats a débuté jeudi et se termine lundi.

Parmi les autres candidats ayant annoncé leur candidature figurent notamment le maire de Téhéran, Alireza Zakani, et l’ancienne députée Zohreh Elahian, première femme à entrer dans la course.

L’ancien président modéré du Parlement, Ali Larijani, l’ex-gouverneur réformiste de la banque centrale, Abdolnasser Hemmati, et l’ancien négociateur nucléaire ultraconservateur, Saïd Jalili, se sont également inscrits.

Le Conseil des Gardiens annoncera la liste définitive des candidats le 11 juin.

Lors de la dernière élection présidentielle en 2021, le Conseil avait disqualifié plusieurs candidats réformistes et modérés, notamment Ali Larijani.

Avec AFP