Le sous-secrétaire d’État adjoint aux affaires israélo-palestiniennes, Andrew Miller, a démissionné, devenant ainsi le plus haut fonctionnaire américain à quitter son poste depuis le déclenchement de la guerre de Gaza en octobre dernier.

Bien que M. Miller ait déclaré vendredi à ses collègues qu’il quittait son poste pour passer plus de temps avec sa famille, un article du Washington Post indique que sa décision est une protestation contre le fait que les États-Unis ont laissé Israël tuer des dizaines de milliers de personnes à Gaza.

Le journal a décrit la démission de M. Miller comme "un revers pour les diplomates américains qui cherchent à se démarquer davantage du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de sa coalition d’extrême droite".

Selon le Washington Post, M. Miller est décrit comme "un partisan de principe des droits des Palestiniens et de la création d’un État, ainsi qu’un penseur méticuleux du Moyen-Orient".

Avant de se consacrer au conflit israélo-palestinien, M. Miller a été conseiller politique auprès de l’ambassadeur des États-Unis aux Nations unies et, sous l’administration de l’ancien président Barack Obama, il a occupé le poste de directeur des questions militaires pour l’Égypte et Israël au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Selon le journal américain, M. Miller avait mis en garde contre ce qu’il appelait "l’étreinte de l’ours", en référence à l’accolade de M. Biden avec M. Netanyahou, lors de sa visite à Tel-Aviv dans les jours qui ont suivi l’attaque du Hamas.

M. Miller pensait que l’influence des États-Unis sur Israël, en tant que principal soutien militaire, économique et politique, aurait pu être utilisée plus efficacement pour éviter la mort de civils à Gaza.