Lors de sa première conférence de presse depuis mars dernier, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré samedi soir n’avoir "aucune certitude" sur le sort du chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, visé avec un autre responsable du mouvement islamiste par une frappe israélienne dans la bande de Gaza.

"L’État d’Israël a mené une attaque sur Gaza aujourd’hui pour tenter d’éliminer Mohammed Deif et son adjoint Rafa Salama", a dit le Premier ministre lors d’une conférence de presse.

"Il n’y a aucune certitude qu’ils aient été éliminés l’un et l’autre", a-t-il ajouté.

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé que 90 Palestiniens, "dont la moitié étaient des femmes et des enfants", avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi à Khan Younès (sud), dans le secteur qu’Israël dit avoir visé.

"L’élimination des chefs du Hamas permet d’avancer vers la réussite de tous nos objectifs", a affirmé M. Netanyahou. "Cela envoie un message de dissuasion à tous les intermédiaires de l’Iran et à l’Iran lui-même."

"Hier soir à minuit, lorsque les chefs du Shin Bet (sécurité intérieure, NDLR) m’ont présenté les détails de l’opération, j’ai voulu savoir trois choses: s’il y avait des otages dans les environs, l’étendue des dommages collatéraux et le type de munitions utilisées", a-t-il dit.

"Ces dernières semaines, nous avons identifié des failles claires au sein du Hamas (…) L’opération d’aujourd’hui y contribue aussi, qu’importe l’issue qu’elle aura", a ajouté M. Netanyahou.

Chef des brigades Ezzedine al-Qassam, Mohammed Deif est l’une des personnes les plus recherchées par Israël. Il a "organisé et mené le massacre du 7 octobre et de nombreuses autres attaques", a dit M. Netanyahou.

L’armée israélienne l’a présenté, ainsi que Rafa Salama, commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre".

Cependant,  le chef adjoint du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré à la chaîne de télévision Al Jazeera que M. Deif n’a pas été tué lors de l’attaque israélienne sur Khan Younès.

"Nous disons au Premier ministre, Benjamin Netanyahou, que Mohammed Deif vous écoute en ce moment et se moque de vos mensonges", a déclaré M. Al-Hayya.

Avec AFP