"Les gens qu’on aime, on ne les rencontre pas, voyons, on les reconnaît" Anna Gavalda
Je suis là, à écouter de la musique. Allongé sur mon divan.
Lumière tamisée. (Pour une fois pas à cause de l’électricité!)
Et je me mets à rêver.
À rêver de ce que pourrait être le bonheur.
Et toutes mes pensées me ramènent inexorablement vers toi…
Les plaisirs simples de la vie.
De ma vie. Et autant que je m’en souvienne, tu en as fait partie!
Même avant. Avant de te connaître. Avant de me connaître.
Une chanson qui te ramène d’un coup quelques décennies en arrière.
Et les souvenirs s’égrènent. En vagues successives d’émotions contenues.
Un coucher de soleil, un jour où tu te sens vraiment nostalgique.
Une brise de printemps qui embaume l’air d’un parfum de jasmins.
Une fragrance de fleurs d’orangers qui te va droit au cœur.
Une promenade dans le quartier ou tu as grandi.
Une fin de journée au vieux port de Byblos.
Déambuler dans les sentiers escarpés de Rachana, un jour de début de printemps, quand les pâquerettes disputent la vedette aux coquelicots.
Flâner au gré de nos pérégrinations à travers la planète. Des endroits improbables. Des monts et des vaux. Sous le soleil de minuit. Ou celui des tropiques.
Sous la pluie, et même sous la neige.
Tous ces moments de bonheur réunis ne valent pas ce que j’ai encore envie de vivre avec toi.
Le bonheur parfait!
Celui de lire dans tes yeux tout l’amour que tu as pour moi.
Savourer le goût de miel de tes lèvres entrouvertes sous mes baisers.
Et sentir nos deux cœurs battre à l’unisson la mélodie d’amour qu’ils se répètent depuis des années, sans répit et sans se lasser.
Le tremblement de nos deux corps au rythme essoufflé de nos âmes intimement réunies.
La jouissance suprême de notre volupté absolue qui se jette dans l’océan houleux de notre amour finalement apaisé.
Oui, le bonheur.
Le seul.
Le vrai.
Le bonheur ultime de nos regards enivrés d’extase…
Et qui retrouvent pour un instant tous les bonheurs du monde.
Et les mots ne sont plus assez profonds pour contenir tous les sentiments qu’on essaie d’y mettre.
– "Je te promets de t’aimer pour toujours"
– "Il me suffit que tu m’aimes tous les jours"
