Même Lionel Jospin a voulu le voir en chair et en os. Le palais des Sports Marcel-Cerdan de Levallois a affiché complet pour voir le retour du prodige de 18 ans Victor Wembanyama, avec les Metropolitans 92 vendredi en Elite contre Blois (113-88), après sa tournée américaine triomphale.

Il y a bien un effet Wembanyama, au moins dans les tribunes: pour la première fois de la saison, les quelque 2.800 places de la salle des Hauts-de-Seine, à quelques encablures de Paris, ont toutes trouvé preneur.

A l’occasion du premier match des " Mets " à domicile depuis qu’ils sont allés disputer deux matches près de Las Vegas dans le cadre d’une opération (réussie) destinée à montrer aux Américains, fans, recruteurs et dirigeants de NBA, le talent du grand favori pour être le N.1 de la prochaine draft, en juin 2023.

Wembanyama annonce aussi la couleurs à Marcel-Cerdan: dès l’entrée de la salle, ses 2,21 m et 2,43 m d’envergure défient les spectateurs sur un poster grandeur nature: " Mesure-toi à Victor Wembanyama ", est-il inscrit à l’attention de l’impétrant, avec des marqueurs à la moitié et aux trois-quarts de la taille du joueur.

" Ça met la lumière "

A 85 ans, l’ancien Premier ministre Lionel Jospin a peut-être passé son tour, mais il a assisté au match au premier rang à côté de l’emblématique journaliste spécialiste du basket George Eddy.

" (Cet engouement) c’est quelque chose qu’on ne peut pas forcément contrôler et une bonne chose pour le basket et encore plus pour notre club. Ça met la lumière sur le basket, attire des gens, c’est une très bonne chose ", a commenté Vincent Collet, qui a Wembanyama sous ses ordres aux " Mets " comme en équipe de France.

" Pour lui, ça va peut-être être difficile à gérer dans la durée mais il faut qu’il s’habitue car ça ne va pas aller en diminuant. Il faut qu’on essaie de l’aider à l’appréhender le mieux possible mais pour l’instant il gère ça très bien, reste concentré et c’est parfait ", a ajouté l’entraîneur.

A l’inverse de Lionel Jospin, le jeune Mathis était lui en tribunes, maillot Wembanyama flambant neuf sur le dos tout juste offert par son oncle. Celui-ci, Sébastien Léger, habite Lyon mais a eu des invitations par une connaissance, qui lui a " dit que Wembanyama était une future star ". Alors, il les a proposés à son frère et son fils, qui n’habitent pas non plus la zone de chalandise supposée des Mets: ils viennent d’Essonne, le 91.

" On est venu le voir tant qu’il est encore temps, et voir une pépite en vrai ", explique à l’AFP Sébastien Léger.

" Wembyyyyy "

Ils ont pendant longtemps surtout pu admirer les qualités défensives de Wembanyama, le plus acclamé à l’annonce des équipes et dont les trois contres en première période (cinq au total) ont déclenché les hourras de la salle.

Car en attaque, l’intérieur a livré une partie longtemps timide, rehaussée par une fin de match en boulet de canon. Dont un tir primé inscrit en déséquilibre avec faute obtenue, à six minutes de la fin, rappelant, après une période de disette, au public et au speaker le bon souvenir de " Wembyyyyy " !

Au final, Wembanyama a inscrit 17 points (à 7/10 dont 2/3 à 3 points) en 27 minutes et livré six passes décisives, pour une évaluation de 29, une prestation solide mais moins clinquante que les 37 puis 36 unités inscrites au début du mois contre la G-League Ignite qui ont conduit LeBron James à le comparer à un " extra-terrestre ".

" Ce qui a été intéressant ce soir c’est qu’il a été patient. A la mi-temps il n’a marqué que 7 points mais contrairement au match au Mans (lors de la précédente journée, NDLR) où il avait forcé pas mal de situation, là il n’a rien forcé " a commenté Collet.

Avec AFP

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