Luka Doncic, intenable avec 53 points, a encore joué les Superman pour Dallas à Détroit (111-105) et Philadelphie, pourtant épouvantail face au mal classé Orlando, s’est sabordé (119-109), lundi, jour des 93 ans de Gene Hackman, qui joua un entraîneur de basket dans " Hoosiers ".

Impitoyable

Que faire quand il joue à ce niveau? Pas grand-chose. Et le problème pour ses adversaires, c’est que le phénomène se produit de plus en plus souvent. C’est en effet la 4e fois de la saison que Doncic marque au moins 50 points dans un match. Et il est le seul dans ce cas.

Face à des Pistons accrocheurs, dont certains membres ont tenté, vainement, de le déstabiliser verbalement en fin de rencontre, son adresse a été redoutable (17/24, 8 rbds, 5 passes, 2 interceptions), pour son retour après une légère entorse à une cheville qui lui a fait manquer un match.

Dallas demeure en 6e position à l’Ouest, derrière le champion en titre Golden State qui a confirmé son redressement actuel à Oklahoma City (128-120).

Un troisième succès consécutif essentiellement dû à l’inévitable Stephen Curry, proche d’un gros triple-double (38 pts, 12 passes, 8 rbds) avec une belle réussite derrière l’arc (8/14). Son " splash brother " Klay Thompson n’a pas été en reste (28 pts).

Un pont trop loin

Les Sixers avaient le vent en poupe en ce mois de janvier, portés par Joel Embiid alignant des stats dignes d’un " MVP ". Alors la réception du Magic, 13e à l’Est, allait forcément déboucher sur une huitième victoire de rang. Sauf que la marche en avant de ces ambitieux a subi un coup d’arrêt.

Philly, qui cède du même coup sa 3e place à Milwaukee, peut néanmoins s’en vouloir, puisqu’il a dilapidé une avance de 21 unités en première période, semblant manquer d’énergie voire d’envie, pour faire le job jusqu’au bout, hormis Embiid encore à 30 points (11 rbds).

Exploitant au mieux les maladresses de leurs adversaires coupables de 19 balles perdues, Orlando a pu compter sur une performance remarquable de Paolo Banchero, son rookie N.1 de la dernière draft, auteur de 29 points (9 rbds), bien aidé par le remplaçant Moritz Wagner (22 pts).

Conversation secrète

A Brooklyn, durant un match quelque peu soporifique, les caméras étaient souvent braquées sur LeBron James en tenue de civil, en train de discuter, main devant la bouche, avec plusieurs personnes assises près de lui dont Anthony Davis, lui aussi ménagé et donc absent des débats, qui ont tourné à l’avantage des Nets (121-104).

Diminués, les Californiens étaient encore dans le coup après trois quart-temps, guidés par Russell Westbrook (17 pts, 8 rbds) devenu le 10e meilleur passeur de l’histoire avec ses dix offrandes du soir.

Mais ils ont craqué dans le dernier, Kyrie Irving (26 pts) et ses coéquipiers parvenant à accélérer la cadence pour Brooklyn (4e), pourtant eux aussi privés du meilleur d’entre eux, Kevin Durant.

Cette deuxième défaite de rang n’a manifestement pas entamé la bonne humeur de James, souvent vu en train de rire. L.A. est pourtant loin des play-offs, 13e à l’Ouest derrière Portland, vainqueur de Toronto (129-125) grâce à 42 points de Damian Lillard et malgré 40 autres de Dejounte Murray.

French Connection

Des trois Français engagés sur les parquets, Rudy Gobert a été celui qui s’est mis le plus en évidence, mais ses 19 points et 14 rebonds n’ont pas empêché Minnesota (9e) de s’incliner à domicile (118-111) contre Sacramento (3e). " Gobzilla " a pourtant été déterminant pour arracher la prolongation, dans la dernière minute, avec un lancer franc qui a réduit l’écart à trois unités, puis un rebond offensif à l’origine du panier primé égalisateur.

Killian Hayes, lui, était encore remplaçant avec Détroit, subissant comme ses coéquipiers la loi de Doncic, même s’il n’a pas démérité (8 pts, 7 passes, 2 interceptions).

Enfin, Ousmane Dieng a été peu en vue (2 pts, 1 rbd) avec le Thunder face aux Warriors.