Surprise à Boston. Le Kényan Eliud Kipchoge, roi incontesté de l’épreuve, qui voulait accrocher le plus vieux marathon à son palmarès, n’a terminé que 6e dans le Massachusetts lundi, très loin derrière son compatriote Evans Chebet, déjà vainqueur en 2022.

Également lauréat du prestigieux marathon de New-York l’année dernière, Chebet, 34 ans, vainqueur en 2 h 05 min 54 à Boston, y réalise le premier doublé depuis 2008 et s’impose comme un sérieux concurrent de Kipchoge dans sa quête d’un triplé olympique à Paris en 2024.

" Les conditions étaient très différentes de l’an passé, a confié Chebet à l’arrivée, mais je sentais que c’était encore mon jour. Et au 20e kilomètre, on s’est dit avec mon partenaire d’entraînement, Benson Kipruto, que c’était le cas. "

Pour Kipchoge, 38 ans, c’est une grosse désillusion et autant de questions qui se posent désormais, à un peu plus d’un an des Jeux de Paris 2024, le parcours vallonné de Boston ressemblant fortement à ce que pourrait être celui de Paris l’an prochain.

Pari manqué pour Kipchoge

Dans le Massachusetts, dès sa première participation, le double champion olympique (2016, 2021), détenteur du record du monde (2 h 01 min 09 sec à Berlin le 25 septembre dernier) espérait compléter sa collection de victoires dans les plus prestigieux marathons du monde.

Sous une pluie fine et un léger vent, Kipchoge est parti relativement vite, profitant d’un début de course en descente pour lâcher la majorité des concurrents.

Au 30e kilomètre, il menait encore un groupe de 7 coureurs quand, juste après cette barre symbolique, il a été incapable de suivre une première attaque du Tanzanien Gabriel Geay.

Une deuxième attaque, portée par Evans Chebet un peu avant le kilomètre 35, a dessiné le futur podium, Geay et Benson Kipruto, un autre favori, étant les derniers à pouvoir s’accrocher aux basques du Kényan.

Si Chebet s’est finalement détaché dans les derniers kilomètres, Geay a dû s’employer jusqu’au bout pour s’emparer, au sprint, de la seconde place en 2 h 06 min 04, juste devant Kipruto, l’homme en forme après sa victoire à Chicago en octobre dernier,  finalement 3e en 2 h 06 min 06.

Obiri réussit son passage sur longue distance

Contrairement aux hommes, les femmes ont opté pour une course groupée, à l’allure lente dès le départ.

Au 35e kilomètre, elles étaient encore huit à pouvoir espérer l’emporter parmi lesquelles la favorite éthiopienne, Amane Beriso, vainqueure du marathon de Valence en 2 h 14 min 58 sec en décembre.

Beriso n’a pourtant pas résisté à une ultime accélération de la Kényane Hellen Obiri, spécialiste du demi-fond, championne du monde du 5000 m à Londres en 2017 et Doha en 2019, et qui participait à Boston au deuxième marathon de sa carrière seulement.

Dans la dernière montée avant l’arrivée à Boylston street, Obiri s’est détachée pour finalement s’imposer en 2 h 21 min 38, améliorant son record personnel de plus de 3 minutes.

Elle a devancé Beriso de 12 secondes et l’Israélienne, d’origine kényane, Lonah Salpeter de 19.

La course, lundi, marquait aussi les dix ans de l’attentat à la bombe qui a fait trois morts et près de 300 blessés le 15 avril 2013 près de la ligne d’arrivée et qui avait été perpétré par deux frères américains d’origine tchétchène et kirghize, Dzhokhar et Tamerlan Tsarnaev.

La plupart des événements commémoratifs ont eu lieu samedi avec notamment une cérémonie sur la nouvelle ligne d’arrivée.

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