Elohim Prandi agressé au couteau, Luka Karabatic et Nedim Remili blessés, Vincent Gérard touché par un drame familial, Nikola Karabatic et d’autres joueurs positifs au Covid et isolés : la préparation chaotique des handballeurs français rend leur mission en Hongrie à l’Euro-2022 (13-30 janvier) très compliquée.
L’enchaînement d’une compétition internationale quelques mois seulement après les Jeux de Tokyo, habitude prise par les handballeurs depuis 1993, n’a jamais été une sinécure.
Mais le cru 2022 s’avère particulièrement corsé pour les Français, champions olympiques il a y tout juste cinq mois au Japon. Le simple énoncé de la liste des obstacles sur la route des coéquipiers de Valentin Porte vers Szeged et le premier tour de l’Euro-2022 a fait germer de sérieuses inquiétudes.
En l’espace de douze jours, les Français ont dû affronter plusieurs tempêtes. Cela a commencé par l’annonce de plusieurs cas positifs au Covid-19, dont Nikola Karabatic, le 23 décembre. Au total, huit joueurs ont été placés à l’isolement et n’ont pas pu participer au début de la préparation. " Les joueurs qui étaient encore à l’écart sont en cours de réintégration. On est ravis de pouvoir à nouveau compter sur eux à l’entraînement pour pouvoir simplement retravailler à effectif complet ", s’est réjoui le sélectionneur Guillaume Gille mercredi.
Toujours le 23 décembre, la blessure de l’arrière droit ou demi-centre Nedim Remili, l’un des piliers du troisième sacre olympique des Bleus (après 2008 et 2012), est venu assombrir encore l’horizon. L’arrière du PSG, victime d’une fracture du pied gauche, s’ajoutait à la liste, naissante, des forfaits après l’arrière de Barcelone Timothey N’Guessan – également de l’aventure dorée tokyoïte – blessé avec son club en Ligue des champions début décembre.
Gérard " sur la voie du retour "
Entre Noël et Nouvel An, un autre élément majeur de l’équipe de France a dû renoncer à l’Euro: le pivot Luka Karabatic (cuisse gauche), pièce maîtresse de la défense française avec Ludovic Fabregas. Comme Luka Karabatic, Vincent Gérard était dans le groupe des 20 joueurs annoncée mi-décembre pour la préparation de l’Euro-2022.
Mais le portier des Bleus, d’un niveau exceptionnel à Tokyo, a été touché par " un drame familial " en toute fin d’année. " Vincent Gérard est sur la voie du retour au sein du groupe. Il effectue actuellement un travail spécifique avec son club pour faire remonter ses curseurs et être en mesure de nous rejoindre ", avant le match de préparation en Allemagne dimanche, a expliqué Guillaume Gille, disposant donc d’une alternative supplémentaire sur le poste de gardien, aux côtés de Kévin Bonnefoi, Rémi Desbonnet et Wesley Pardin.
Enfin, un autre fait extra-sportif a touché le groupe au moment du réveillon du Nouvel An. L’arrière gauche Elohim Prandi a été victime d’une violente agression dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Le joueur du PSG a subi plusieurs coups de couteau et a été hospitalisé. " Pour rassurer tout le monde, on est à son contact avec Guillaume, Thierry Omeyer (manager général du PSG). Sa santé va bien. On est surtout à l’accompagnement et au soutien ", a expliqué le président de la Fédération française Philippe Bana.
Après ces zones de très fortes turbulences, Guillaume Gille espère que son groupe retourne enfin dans une zone de stabilité. " On retrouve un peu de sérénité, parce que l’ensemble des problématiques autour du Covid semblent s’éloigner ", estime-t-il, conscient toutefois que la menace de la pandémie plane toujours.
Les péripéties concernant le Covid-19 ne touchent en effet pas que l’équipe de France, puisque son premier adversaire au premier tour à l’Euro-2022, la Croatie, a vu ses deux meilleurs joueurs, Luka Cindric et Domagoj Duvnjak, testés positifs au Covid-19 lundi.

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