Écoutez l’article

Al-Riyadi s’est qualifié pour la finale de la Wasl League de basket-ball en disposant de La Sagesse sur le score de 86 à 65, mercredi, à Zouk Mikaël. Ainsi, Al-Riyadi rejoint le club iranien de Gorgan en finale.

Le miracle n’a pas eu lieu pour les Verts! En effet, Al-Riyadi a battu facilement La Sagesse sur le score sans appel de 86 à 65 lors de la rencontre qui a opposé les deux équipes, mercredi, en demi-finale de la Super Ligue ouest-asiatique de basket (Wasl).

Pourtant tout avait bien commencé pour La Sagesse. Optant pour un cinq de départ légèrement remanié, Jad el-Hajj alignait Marc Khoueiry, Ahmad Ibrahim, Deng Acuoth, Karim Ezzedine et Jonathan Gibson. Ce dernier ouvrait les hostilités avec un lancer à trois points qui faisait mouche, avant d’enchaîner avec deux autres paniers. Deng permettait à La Sagesse de prendre (momentanément) le large (10-0 à la 3e).

L’arbre qui cache la forêt

Mais c’était l’arbre qui cachait la forêt. Al-Riyadi, qui n’avait pas fait le déplacement à Zouk Mikaël pour faire du tourisme, a aussitôt réagi. Fort de son cinq classique composé de Karim Zeinoun, Elmedin Kikanovic, Waël Arakji, Hayk Gyokchyan et Manny Harris, le coach Ahmad Farran rappelait ses troupes pour un temps mort pour de nouvelles consignes. Les directives de Farran ont immédiatement porté leurs fruits dans la mesure où les Jaunes entamaient dès lors une remontée au score inexorable. Hayk Gyokchyan a permis à son club de passer devant pour la première fois (19-15 pour Al-Riyadi à la 10e).

Dans le deuxième quart, les Jaunes ont maintenu la pression sur leurs adversaires creusant un écart de score de plus en plus conséquent (31-21 à la 15e).

Atavisme et Vegas

À la fin du deuxième quart, alors qu’il restait 49 secondes à jouer, les ultras des deux équipes se rappelaient au bon souvenir de tout le monde en déclenchant un spectacle de pugilat dans les tribunes digne des grands combats de Las Vegas.

Force est de reconnaître, qu’après trois derbies sans "grabuges", on commençait sérieusement à s’inquiéter. L’atavisme version libanaise resurgit toujours dans le sport national avec une constance qui force le respect. Après une interruption de vingt minutes, le match a repris comme si de rien n’était. Les joueurs d’Al-Riyadi étaient toujours aussi irrésistibles et le destin funeste des Verts toujours aussi inéluctable.

Mercredi, la défense de La Sagesse a pris l’eau de toute part, paraissant fatiguée et friable, pour ne pas dire très laxiste par séquences. Elle n’a pas su prospérer sur l’avance construite au début de la rencontre derrière une exceptionnelle séquence individuelle de Jonathan Gibson.

Dominés dans la combativité et au rebond, secteurs où ils règnent traditionnellement, maladroits derrière l’arc (7/24), les Verts ont été plombés par l’un des plus mauvais matchs de la saison d’Ahmad Ibrahim, tenu à 3 points, ainsi qu’une adresse collective coupable aux lancers francs (18/27).

En face, l’adresse à 3 points a longtemps permis aux Jaunes de rester dans le coup. Waël Arakji, meilleur joueur de la rencontre a tenu les siens à flot dans les moments difficiles, tandis qu’Elmedin Kikanovic (18 points) martyrisait la défense adverse ou Hayk Gyokchyan, ultra-précieux (10 points en 11 minutes) et également déterminant dans les dernières minutes.

Mercredi, La Sagesse tentera de rester dans le Final 8 dans un match de tous les dangers à Ghazir face à Al-Shorta, club irakien dont l’entraîneur est un certain Ghassan Sarkis.

Jeudi prochain, les Jaunes auront comme objectif de conserver leur titre face à Gorgan (Iran) sur le terrain du stade Nouhad Naoufal à Zouk Mikaël. La finale se jouera au meilleur des trois rencontres et Al-Riyadi lorgne déjà vers un nouveau titre qui viendra s’ajouter à sa galerie de trophées déjà assez chargée.