L’AC Milan, leader accroché chez le Torino (0-0) et Naples, battu à domicile par la Fiorentina (2-3): l’Inter Milan (2e), leader potentiel, a fait la bonne affaire en voyant trébucher ses rivaux dimanche au lendemain de sa victoire sur l’Hellas Vérone (2-0).

Deuxième à deux points des Rossoneri, les Nerazzurri comptent un match en retard. De quoi espérer passer en tête de la Serie A.

Mais avec Naples (3e) également à deux points de la tête et même la Juve (4e) revenue à six points à six journées de la fin, le suspense reste intense et tout reste possible.

L’AC Milan, leader en sursis, a encore étalé son impuissance offensive, après avoir buté à domicile contre Bologne (0-0) lundi.

Olivier Giroud a de nouveau mené l’attaque mais sans trouver la faille dans la physique défense turinoise. Le gardien du Torino Etrit Berisha n’a pas manqué les rares interventions à faire, sur des frappes de Davide Calabria (24e) et Sandro Tonali (74e).

La stratégie du contre des Grenats a failli fonctionner mais Samuele Ricci (28e) et Andrea Belotti (75e) n’ont pas cadré et Mike Maignan a sorti une parade décisive pour sortir une frappe de Mergim Vojvoda (50e).

Naples chute à domicile

" Le championnat est concurrentiel, c’est difficile pour tout le monde ", a constaté l’entraîneur milanais Stefano Pioli.

" Nous étions favoris il y a trois semaines, ensuite Naples et peut-être maintenant l’Inter. Cela va rester très équilibré jusqu’aux dernières journées ", a-t-il pronostiqué devant les caméras du diffuseur DAZN.

Grâce au faux-pas milanais, le rêve de Naples d’un premier titre de champion depuis l’ère Maradona reste vivant malgré une nouvelle défaite plombante à domicile, dans le stade dédié à l’idole argentine.

" Cette défaite nous coûte beaucoup ", a admis Luciano Spalletti, déçu après ces nouveaux points perdus contre la Fiorentina à domicile, où Naples a concédé cinq de ses six défaites de la saison.

Déjà victorieuse à Naples en janvier en Coupe d’Italie (5-2 a.p.), la Fiorentina s’est imposée grâce à l’attaquant argentin Nicolas Gonzalez (29e), au premier but en Serie A du Français Jonathan Ikoné (66e) et à l’avant-centre brésilien Arthur Cabral (72e).

Le Napoli s’était remis à y croire grâce à l’égalisation de Dries Mertens (58e). Mais le second but signé Victor Osimhen est arrivé trop tard (84e) pour espérer renverser le scénario.

Immobile réplique

La Fiorentina (7e) reste en course pour les places européennes, dépassant l’Atalanta Bergame (8e), toujours dans une mauvaise passe avec un nouveau revers à Sassuolo (2-1).

La cinquième place, qualificative pour la Ligue Europa, reste pour le moment entre les mains de la Roma, qui a souffert pour mater dans les dix dernières minutes la Salernitana (2-1) à l’Olimpico.

Les entrants – Carles Perez buteur pour l’égalisation (82e) puis Jordan Veretout passeur pour Chris Smalling (85e) – ont fait basculer le match contre une lanterne rouge trop juste physiquement, à l’image de Franck Ribéry, sorti épuisé (74e) alors que son équipe croyait encore à une première victoire depuis plus de trois mois.

L’AS Rome compte deux points d’avance sur la Lazio (6e), facile vainqueur du Genoa (4-1).

Ciro Immobile, auteur d’un triplé pour reprendre la tête du classement des buteurs devant Dusan Vlahovic (24 réalisations pour l’Italien contre 22 pour le Serbe), a retrouvé le chemin des filets pour la première fois depuis le traumatisme de l’élimination de l’Italie en barrage du Mondial-2022.

L’occasion de répondre à ceux qui lui reprochent la défaite contre la Macédoine du Nord (0-1): " J’ai les mêmes responsabilités que tous ceux qui ont échoué, on ne peut pas pointer le doigt sur quelqu’un en particulier ", a-t-il répliqué.