Dans le premier choc de l’Euro féminin de football, l’Allemagne, huit fois titrée, a fait forte impression, vendredi, en battant 4 à 0 le Danemark, finaliste de l’édition précédente, à Brentford.

Après la large victoire espagnole (4-1) contre la Finlande, en fin d’après-midi, ces trois points sont très précieux pour les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg dans un groupe B très relevé.

" C’est une victoire largement méritée ", s’est félicitée Voss-Tecklenburg après le match.

" On n’a pas été récompensées en première période malgré 3 ou 4 occasions très nettes, et j’ai été soulagée quand on a marqué (…) On a très bien défendu et on a senti l’énergie et la concentration pour être solidaires en tant qu’équipe et faire mal à l’adversaire ", a-t-elle aussi jugé.

Les Allemandes voulaient effacer le souvenir de la défaite (2-1) en quart de finale en 2017 contre les mêmes adversaires, après avoir pourtant mené au score.

Elles ont pris à la gorge le 3-4-3 proposé par les Scandinaves, imposant un gros pressing et se créant plusieurs occasions très nettes, venues notamment de la droite où Svenja Huth a été intenable pendant les 25 premières minutes.

Malgré 63% de possession à la pause, l’avantage n’était que d’un but pour l’Allemagne, inscrit par Lena Magull qui avait contré un dégagement de Stine Pedersen pour aller battre de près Lene Christensen, d’une frappe en pleine lucarne (1-0, 21e).

Un avantage tout à fait logique, Felicitas Rauch ayant touché la barre de 25 mètres (13e), alors que Christensen avait réalisé quelques belles parades face à Magull, déjà (18e), ou Lea Schüller (45+1).

La portière danoise s’est encore employée pour repousser en corner une frappe de loin de Magull (56e), mais sur le corner qui a suivi, Schüller, de la tête, a fini par doubler la mise.

Entrées à l’heure de jeu, Lena Lattwein (3-0, 78e) et Alexandra Popp (4-0, 86e) ont soigné la différence de but qui pourrait être importante pour départager les deux premières qui affronteront en quart les qualifiées du groupe A où jouent notamment l’Angleterre et la Norvège.

Pour le Danemark, où Pernille Harder a été quasiment invisible, et qui n’a été dangereux que sur une frappe de Signe Bruun bien repoussée par Merle Frohms (29e).

" Le match n’est pas allé comme on l’espérait pour beaucoup de raisons. D’abord parce que l’Allemagne a très bien joué ", a souligné le coach danois Lars Sondergaard, qui a tout de même déploré que son équipe " n’a pas été très bonne dans la conservation du ballon.

" Après le premier but, notre confiance s’est évaporée ", a-t-il ajouté, tout en assurant que ses joueuses " ne vont pas abandonner ".

Il leur faudra impérativement l’emporter mardi contre la Finlande, alors que l’Allemagne et l’Espagne, les deux équipes comptant une victoire dans le groupe, s’affronteront.