©Les Anglaises sacrées championnes d'Europe après leur victoire sur l'Allemagne à Wembley, dimanche. Justin Tallis/AFP
Âpre, disputée, tactique, la finale de l'Euro de football, qui a offert à l'Angleterre son premier trophée féminin, contre l'Allemagne (2-1 a.p.), dimanche à Wembley, devant une affluence record, a été l'apothéose d'une compétition qui a prouvé les progrès spectaculaires des dernières années.
L'Angleterre a enfin brisé sa longue attente, depuis le Mondial-1966 remporté par les hommes, et c'est à son équipe féminine qu'elle le doit: "Football's coming home" (Le football rentre à la maison), l'hymne officieux des sélections nationales peu enfin être chanté sans ironie.
Infligeant aux Allemandes leur première défaite en finale d'un Euro, elles qui en ont remportés 8 des 13 éditions, les "Lionesses" ont achevé de conquérir le cœur d'un pays qui s'est progressivement pris au jeu.
Trois ans après un Mondial-2019 en France qui avait déjà concrétisé la trajectoire ascendante des femmes dans le football, et malgré la pandémie de Covid-19 passée par là, l'Euro anglais se termine sur un succès incontestable.
Un succès populaire, d'abord, comme le prouvent les 87.192 spectateurs dans les tribunes, largement plus que le record pour un match de l'Euro masculin, 79.115, pour la finale de l'édition 1964 entre l'Espagne, pays-hôte, et l'URSS (2-1).
L'affluence totale de cet Euro, avec 574.875 supporters présents dans les stades, pulvérise aussi la meilleure marque pour la compétition continentale féminine, qui avait été réalisée il y a 5 ans aux Pays-Bas avec 247.041 spectateurs.
"Dans tout le tournoi, on a eu tellement de soutien de nos fans", a souligné la coach Sarina Wiegman après le match.
Le crève-cœur pour Alexandra Popp
"Votre réussite va bien au-delà du trophée que vous avez si bien mérité. Vous avez toutes montré un exemple qui sera une source d'inspiration pour les filles et les femmes d'aujourd'hui et pour les générations futures", leur a même écrit la reine Elizabeth II dans un message de félicitations.
Des chiffres qui aideront le développement à se poursuivre mais le niveau de jeu a lui aussi été en net progrès, techniquement, tactiquement, athlétiquement...
La finale en a été l'illustration avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n'ont rien retenu dans l'engagement et les duels.
"Je leur ai dit que l'on pouvait être fières, ça n'a pas suffi mais on a tout donné jusqu'au bout et je ne peux rien leur reprocher", a d'ailleurs estimé la sélectionneuse allemande Martina Voss-Tecklenburg au sujet de ses joueuses après le match.
L'Allemagne pourra regretter d'avoir été privée dès les demi-finales de son ailière Klara Bühl, positive au Covid, et de sa capitaine et meilleure buteuse, Alexandra Popp, blessée à l'échauffement.
Sans Bühl et Popp, l'attaque allemande avait perdu beaucoup de son pétillant mais aussi de son mordant, son pressing étant parfois mal coordonné.
En face, contrairement au match d'ouverture contre l'Autriche, ou à la demie contre la Suède, l'Angleterre n'a pas eu de retard à l'allumage et elle a su répondre au défi physique qui a donné beaucoup de travail à l'arbitre ukrainienne Kateryna Monzul.
Pendant une heure, les occasions ont été rares, Ellen White en ratant deux, d'une tête (3e) sur la gardienne et d'une frappe trop enlevée (38e) sur un joli service en retrait de Beth Mead, joueuse du tournoi avec 6 buts et 5 passes décisives.
Un but aussi vilain qu'historique
Il a fallu attendre les premiers remplacements pour que le match s'emballe.
Sur une lumineuse ouverture de Georgia Stanway, Ella Toone s'est présentée face à la gardienne allemande qu'elle a trompée d'une balle piquée pleine d'un sang froid impressionnant étant donné l'enjeu et son jeune âge (22 ans), six minutes seulement après son entrée en jeu (1-0, 62e).
Les Anglaises ont malheureusement ensuite trop reculé et Lina Magull qui avait déjà été dangereuse deux fois (50e, 66e), a coupé un centre à ras de terre de Tabea Wassmuth pour égaliser (1-1, 79e).
Lors de la prolongation, le KO était dans l'air et on espérait un coup de génie qui ferait basculer le titre.
Le pointu de Chloe Kelly, sur un corner cafouillé (2-1, 111e), ne restera pas dans les mémoires pour sa beauté, mais il appartient définitivement à l'histoire du sport anglais.
Ce but confirme aussi l'"invincibilité" de Sarina Wiegman qui n'a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des "Lionesses" et remporté ses 12 matches dans un Euro, après avoir déjà emmené les Pays-Bas au sacre chez eux, il y a 5 ans.
L'Angleterre a enfin brisé sa longue attente, depuis le Mondial-1966 remporté par les hommes, et c'est à son équipe féminine qu'elle le doit: "Football's coming home" (Le football rentre à la maison), l'hymne officieux des sélections nationales peu enfin être chanté sans ironie.
Infligeant aux Allemandes leur première défaite en finale d'un Euro, elles qui en ont remportés 8 des 13 éditions, les "Lionesses" ont achevé de conquérir le cœur d'un pays qui s'est progressivement pris au jeu.
Trois ans après un Mondial-2019 en France qui avait déjà concrétisé la trajectoire ascendante des femmes dans le football, et malgré la pandémie de Covid-19 passée par là, l'Euro anglais se termine sur un succès incontestable.
Un succès populaire, d'abord, comme le prouvent les 87.192 spectateurs dans les tribunes, largement plus que le record pour un match de l'Euro masculin, 79.115, pour la finale de l'édition 1964 entre l'Espagne, pays-hôte, et l'URSS (2-1).
L'affluence totale de cet Euro, avec 574.875 supporters présents dans les stades, pulvérise aussi la meilleure marque pour la compétition continentale féminine, qui avait été réalisée il y a 5 ans aux Pays-Bas avec 247.041 spectateurs.
"Dans tout le tournoi, on a eu tellement de soutien de nos fans", a souligné la coach Sarina Wiegman après le match.
Le crève-cœur pour Alexandra Popp
"Votre réussite va bien au-delà du trophée que vous avez si bien mérité. Vous avez toutes montré un exemple qui sera une source d'inspiration pour les filles et les femmes d'aujourd'hui et pour les générations futures", leur a même écrit la reine Elizabeth II dans un message de félicitations.
Des chiffres qui aideront le développement à se poursuivre mais le niveau de jeu a lui aussi été en net progrès, techniquement, tactiquement, athlétiquement...
La finale en a été l'illustration avec une bataille acharnée entre les deux meilleures équipes du tournoi qui n'ont rien retenu dans l'engagement et les duels.
"Je leur ai dit que l'on pouvait être fières, ça n'a pas suffi mais on a tout donné jusqu'au bout et je ne peux rien leur reprocher", a d'ailleurs estimé la sélectionneuse allemande Martina Voss-Tecklenburg au sujet de ses joueuses après le match.
L'Allemagne pourra regretter d'avoir été privée dès les demi-finales de son ailière Klara Bühl, positive au Covid, et de sa capitaine et meilleure buteuse, Alexandra Popp, blessée à l'échauffement.
Sans Bühl et Popp, l'attaque allemande avait perdu beaucoup de son pétillant mais aussi de son mordant, son pressing étant parfois mal coordonné.
En face, contrairement au match d'ouverture contre l'Autriche, ou à la demie contre la Suède, l'Angleterre n'a pas eu de retard à l'allumage et elle a su répondre au défi physique qui a donné beaucoup de travail à l'arbitre ukrainienne Kateryna Monzul.
Pendant une heure, les occasions ont été rares, Ellen White en ratant deux, d'une tête (3e) sur la gardienne et d'une frappe trop enlevée (38e) sur un joli service en retrait de Beth Mead, joueuse du tournoi avec 6 buts et 5 passes décisives.
Un but aussi vilain qu'historique
Il a fallu attendre les premiers remplacements pour que le match s'emballe.
Sur une lumineuse ouverture de Georgia Stanway, Ella Toone s'est présentée face à la gardienne allemande qu'elle a trompée d'une balle piquée pleine d'un sang froid impressionnant étant donné l'enjeu et son jeune âge (22 ans), six minutes seulement après son entrée en jeu (1-0, 62e).
Les Anglaises ont malheureusement ensuite trop reculé et Lina Magull qui avait déjà été dangereuse deux fois (50e, 66e), a coupé un centre à ras de terre de Tabea Wassmuth pour égaliser (1-1, 79e).
Lors de la prolongation, le KO était dans l'air et on espérait un coup de génie qui ferait basculer le titre.
Le pointu de Chloe Kelly, sur un corner cafouillé (2-1, 111e), ne restera pas dans les mémoires pour sa beauté, mais il appartient définitivement à l'histoire du sport anglais.
Ce but confirme aussi l'"invincibilité" de Sarina Wiegman qui n'a perdu aucun de ses 20 matches à la tête des "Lionesses" et remporté ses 12 matches dans un Euro, après avoir déjà emmené les Pays-Bas au sacre chez eux, il y a 5 ans.
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