©Le secrétaire général s'est déclaré préoccupé par la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, appelant à la fin des attaques et à l'ouverture de l'accès à la zone pour l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a estimé que toute offensive contre la centrale serait "une chose suicidaire". (AFP)
La Russie et l'Ukraine s'accusent depuis vendredi de bombarder la centrale nucléaire de Zaporijjia, située au sud de l'Ukraine,et tombée début mai sous le contrôle de l'armée russe. Le ministère russe de la Défense a affirmé que la dernière frappe avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes. De son côté, l'agence nucléaire ukrainienne a appelé à déloger l'occupant russe et à créer une zone démilitarisée sur le site de la centrale, pour éviter tout accident. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) a jugé la situation alarmante, l'un des réacteurs de la centrale ayant dû être arrêté après l'attaque de samedi.
Selon l'agence nucléaire ukrainienne, la centrale de Zaporijjia est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions russes", et pourrait devenir le théâtre d'une confrontation militaire, ce qui implique la création d'une zone démilitarisée autour de celle-ci. (AFP)
Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la plus grande centrale nucléaire d'Europe, Zaporijjia, tenue par l'armée russe, tandis que le départ de cargos chargés de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, se poursuit.
Les deux belligérants s'accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder cette centrale située dans le sud de l'Ukraine et tombée début mars aux mains des soldats russes, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le bombardement du site de Zaporijjia "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a averti lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le ministère russe de la Défense a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes.
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, a pour sa part appelé à déloger les occupants russes et à créer une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale.
"Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et d'autres organisations de sécurité", a-t-il poursuivi dans une vidéo publiée sur Telegram.
Selon lui, la centrale de Zaporijjia est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
Risques d'un "accident nucléaire majeur"
"Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un État terroriste bombarde une centrale nucléaire", a réagi dans sa vidéo quotidienne dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'AIEA avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs a dû être arrêté après l'attaque de la veille.
Au moment de la prise de la centrale, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d'un accident nucléaire majeur.
"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a averti le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lundi à Tokyo. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale" de Zaporijjia, a-t-il ajouté.
La reprise des exportations agricoles ukrainiennes se poursuit
Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la plus grande centrale nucléaire d'Europe, Zaporijjia. Il a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes. (AFP)
Dans le cadre des rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles entamées la semaine dernière, un navire chargé de 60.000 tonnes de céréales a quitté lundi pour la première fois depuis le début de la guerre Pivdenny, un des trois ports ukrainiens de la mer Noire concernés par l'accord sur la reprise des exportations de céréales.
Et un premier navire transportant des céréales a accosté lundi en Turquie, sa destination finale, alors que l'arrivée d'un autre qui était attendu dimanche au Liban a été retardée.
"Au cours des deux prochaines semaines, nous prévoyons d'atteindre un rythme de trois à cinq navires par jour", a indiqué le ministère ukrainien des Infrastructures.
Au total, huit navires chargés de céréales sont déjà partis d'Ukraine.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre qui a débuté le 24 février a provoqué une envolée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
L'accord du 22 juillet conclu entre la Russie et l'Ukraine, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, permet la reprise des exportations de céréales ukrainiennes malgré la guerre et de produits agricoles russes en dépit des sanctions occidentales.
La contre-offensive ukrainienne
Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont affirmé avoir de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi un pont stratégique de Kherson, une ville du sud occupée par les troupes russes depuis le 3 mars.
Le pont Antonivski est vital pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.
L'armée ukrainienne annonce depuis plusieurs semaines une contre-offensive dans cette région afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tout premiers jours de l'offensive russe.
Par ailleurs, des missiles américains Himars ont frappé dans la nuit de dimanche à lundi les forces russes à Melitopol, une autre ville occupée par l'armée russe dans le sud du pays, selon son maire Ivan Fedorov.
Dimanche, le président Zelensky avait reconnu que la situation était toujours "très difficile dans le Donbass (est), dans la région de Kharkiv (nord-est) et dans le sud, où les occupants tentent de concentrer leurs forces".
Il en a profité pour mettre en garde les Russes contre l'organisation de "référendums" dans les territoires occupés du sud de son pays en vue de leur annexion, les prévenant que s'ils persistent dans cette voie, "ils se fermeront à eux-mêmes toute possibilité de négociations avec l'Ukraine et le monde libre, dont ils auront certainement besoin à un moment donné".
Lundi, les autorités nommées par Moscou dans la région de Zaporijjia, en partie occupée par l'armée russe, ont annoncé lancer officiellement les préparatifs à la tenue d'un référendum sur son rattachement à la Russie.
Avec AFP
Selon l'agence nucléaire ukrainienne, la centrale de Zaporijjia est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions russes", et pourrait devenir le théâtre d'une confrontation militaire, ce qui implique la création d'une zone démilitarisée autour de celle-ci. (AFP)
Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la plus grande centrale nucléaire d'Europe, Zaporijjia, tenue par l'armée russe, tandis que le départ de cargos chargés de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, se poursuit.
Les deux belligérants s'accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder cette centrale située dans le sud de l'Ukraine et tombée début mars aux mains des soldats russes, sans qu'aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le bombardement du site de Zaporijjia "par les forces armées ukrainiennes" est "potentiellement extrêmement dangereux" et "pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen", a averti lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le ministère russe de la Défense a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes.
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, Petro Kotine, a pour sa part appelé à déloger les occupants russes et à créer une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale.
"Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et d'autres organisations de sécurité", a-t-il poursuivi dans une vidéo publiée sur Telegram.
Selon lui, la centrale de Zaporijjia est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
Risques d'un "accident nucléaire majeur"
"Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un État terroriste bombarde une centrale nucléaire", a réagi dans sa vidéo quotidienne dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'AIEA avait jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijjia, dont l'un des réacteurs a dû être arrêté après l'attaque de la veille.
Au moment de la prise de la centrale, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments, au risque d'un accident nucléaire majeur.
"Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire", a averti le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lundi à Tokyo. "J'espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j'espère que l'AIEA pourra accéder à la centrale" de Zaporijjia, a-t-il ajouté.
La reprise des exportations agricoles ukrainiennes se poursuit
Moscou a accusé lundi les forces ukrainiennes de bombarder la plus grande centrale nucléaire d'Europe, Zaporijjia. Il a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes. (AFP)
Dans le cadre des rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles entamées la semaine dernière, un navire chargé de 60.000 tonnes de céréales a quitté lundi pour la première fois depuis le début de la guerre Pivdenny, un des trois ports ukrainiens de la mer Noire concernés par l'accord sur la reprise des exportations de céréales.
Et un premier navire transportant des céréales a accosté lundi en Turquie, sa destination finale, alors que l'arrivée d'un autre qui était attendu dimanche au Liban a été retardée.
"Au cours des deux prochaines semaines, nous prévoyons d'atteindre un rythme de trois à cinq navires par jour", a indiqué le ministère ukrainien des Infrastructures.
Au total, huit navires chargés de céréales sont déjà partis d'Ukraine.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre qui a débuté le 24 février a provoqué une envolée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
L'accord du 22 juillet conclu entre la Russie et l'Ukraine, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, permet la reprise des exportations de céréales ukrainiennes malgré la guerre et de produits agricoles russes en dépit des sanctions occidentales.
La contre-offensive ukrainienne
Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont affirmé avoir de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi un pont stratégique de Kherson, une ville du sud occupée par les troupes russes depuis le 3 mars.
Le pont Antonivski est vital pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.
L'armée ukrainienne annonce depuis plusieurs semaines une contre-offensive dans cette région afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tout premiers jours de l'offensive russe.
Par ailleurs, des missiles américains Himars ont frappé dans la nuit de dimanche à lundi les forces russes à Melitopol, une autre ville occupée par l'armée russe dans le sud du pays, selon son maire Ivan Fedorov.
Dimanche, le président Zelensky avait reconnu que la situation était toujours "très difficile dans le Donbass (est), dans la région de Kharkiv (nord-est) et dans le sud, où les occupants tentent de concentrer leurs forces".
Il en a profité pour mettre en garde les Russes contre l'organisation de "référendums" dans les territoires occupés du sud de son pays en vue de leur annexion, les prévenant que s'ils persistent dans cette voie, "ils se fermeront à eux-mêmes toute possibilité de négociations avec l'Ukraine et le monde libre, dont ils auront certainement besoin à un moment donné".
Lundi, les autorités nommées par Moscou dans la région de Zaporijjia, en partie occupée par l'armée russe, ont annoncé lancer officiellement les préparatifs à la tenue d'un référendum sur son rattachement à la Russie.
Avec AFP
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