Le bureau de presse du ministre sortant de la Santé Firas Abiad a rapporté samedi que le comité d’enquête formé par le ministre le 17 août mène une investigation sur les informations relayées par les médias sur une pénurie de médicaments contre le cancer quelque temps après avoir été fournis au ministère.
Ces médicaments font l’objet d’un don effectué à la mi-juillet par l’Aide américaine pour les réfugiés du Proche-Orient (Anera). D’une valeur de 5 millions de dollars, la quantité réceptionnée – dont la moitié a été donnée au Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth (AUBMC) – aurait dû suffire deux mois et demi. Les médicaments sont toutefois en rupture de stock à la pharmacie centrale.
«Le comité mènera dans les deux prochaines semaines son enquête auprès de toutes les parties concernées pour définir les responsabilités», a affirmé le Dr Abiad dans un communiqué. «En cas de violation des lois en vigueur, le dossier sera transféré au parquet», a-t-il ajouté. Et le ministre d’insister sur l’importance du traçage des médicaments pour éviter toute contrebande. Ici Beyrouth a essayé en vain de contacter le Dr Abiad.
Marché noir
Les médicaments en question peuvent pourtant être trouvés sur le marché noir et à des prix exorbitants, versés en dollars frais. «Je suis comptable dans un hôtel, mon salaire ne me permet en aucun cas de payer le prix du médicament en provenance de Turquie et encore moins celui du marché noir, confie en sanglots Jeannette*, 35 ans, atteinte d’un cancer du côlon. Dans ce pays, j’ai le choix entre mourir d’un cancer ou de faim. Je n’ai pas le droit de vivre.»
«Ma fille de 15 ans est atteinte d’une leucémie et la crise a beaucoup affecté mon travail de menuisier, explique de son côté Farid*. J’arrive à peine à joindre les deux bouts. Même si je devais vendre ma maison, je ferai l’impossible pour assurer le traitement de ma fille.»
* Les prénoms ont été changés à la demande des personnes interviewées.
Ces médicaments font l’objet d’un don effectué à la mi-juillet par l’Aide américaine pour les réfugiés du Proche-Orient (Anera). D’une valeur de 5 millions de dollars, la quantité réceptionnée – dont la moitié a été donnée au Centre médical de l’Université américaine de Beyrouth (AUBMC) – aurait dû suffire deux mois et demi. Les médicaments sont toutefois en rupture de stock à la pharmacie centrale.
«Le comité mènera dans les deux prochaines semaines son enquête auprès de toutes les parties concernées pour définir les responsabilités», a affirmé le Dr Abiad dans un communiqué. «En cas de violation des lois en vigueur, le dossier sera transféré au parquet», a-t-il ajouté. Et le ministre d’insister sur l’importance du traçage des médicaments pour éviter toute contrebande. Ici Beyrouth a essayé en vain de contacter le Dr Abiad.
Marché noir
Les médicaments en question peuvent pourtant être trouvés sur le marché noir et à des prix exorbitants, versés en dollars frais. «Je suis comptable dans un hôtel, mon salaire ne me permet en aucun cas de payer le prix du médicament en provenance de Turquie et encore moins celui du marché noir, confie en sanglots Jeannette*, 35 ans, atteinte d’un cancer du côlon. Dans ce pays, j’ai le choix entre mourir d’un cancer ou de faim. Je n’ai pas le droit de vivre.»
«Ma fille de 15 ans est atteinte d’une leucémie et la crise a beaucoup affecté mon travail de menuisier, explique de son côté Farid*. J’arrive à peine à joindre les deux bouts. Même si je devais vendre ma maison, je ferai l’impossible pour assurer le traitement de ma fille.»
* Les prénoms ont été changés à la demande des personnes interviewées.
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