L’économie et la politique sont les deux faces d’une même monnaie. Vous voyez une face et c’est l’autre qui réagit immédiatement, souvent de concert. Le Liban souffre depuis des lustres de cette interaction parfois positive mais souvent négative, surtout depuis l’occupation syrienne. Elle s’est aggravée depuis le partenariat entre l’Iran et le Hezbollah. Car c’est bien un «partenariat» que l’Iran nous impose, et non pas une «proxy» (procuration) comme l’affirme Anoush Ehteshami, politologue iranien basé en Angleterre.
Le Hezb a grignoté le pouvoir depuis 1982 par personnes interposées et affirme au grand jour, depuis 2007, ses ambitions politiques et économiques.
Certains partis de la société civile ont été bernés par la diversion maléfique que l’appareil de communication du Hezb avait préparée avant Octobre 2019. Les slogans tels que Kellon ya3ni Kellon (tous veut dire tous), la corruption, la restitution de l’argent volé, les banques, etc., sont légitimes. Mais il faut se poser la question sur l’utilité d’une telle démarche à ce stade, alors que nous sommes sous occupation et que la justice n’est pas de rigueur. Nous devons, avant tout, retourner à un État de droit pour ensuite traduire en justice et déterminer les responsabilités, sans entourloupettes judiciaires.
Il est donc primordial d’unifier notre discours sur l’exit iranien avant toute réforme profonde de notre politique et de notre économie.
De même, le manque de transparence dans tous les organismes d’État tels que le ministère des Finances, la Banque du Liban, le Conseil du Sud, l’électricité, l’importation du fuel par des cartels déguisés en prête-noms, le CDR, et pratiquement tout l’État: cela ne peut être corrigé par des réformes lentes et probablement tordues, mais par une métamorphose complète de la Nation libanaise.
Je fais appel à une prise de conscience collective où chaque citoyen prend sa part de responsabilité dans son domicile, son entreprise ou dans les espaces publics communs créés par l’Intifada. Cette prise de responsabilité se traduit dans la répétition des concepts communs, dont le premier est la lourde présence sécuritaire et militaire du Hezb et son impact sur notre vie de tous les jours.
Ce n’est pas le FMI qui nous est utile dans une telle conjoncture, ni aucun pays ou organisation. Ce ne sont là que des palliatifs pour adoucir une mort devenue inéluctable. La mort d’un pays n’est pas similaire à celle d’un humain, elle se manifeste par une «dépopulation» qui comprend trois composantes: la migration; l’ajournement des mariages qui crée un fossé générationnel; et enfin la chute du taux de fertilité: lorsqu’il tombe à moins de 2,1, la population ne se renouvelle plus, elle vieillit et se meurt lentement. Cela inverse notre pyramide des âges et les répercussions sont énormes sur le coût du travail, les diverses pensions et même l’avenir de notre compétitivité.
Gardons un seul cap: le soulèvement contre le diktat iranien; le reste viendra inéluctablement.
Le Hezb a grignoté le pouvoir depuis 1982 par personnes interposées et affirme au grand jour, depuis 2007, ses ambitions politiques et économiques.
Certains partis de la société civile ont été bernés par la diversion maléfique que l’appareil de communication du Hezb avait préparée avant Octobre 2019. Les slogans tels que Kellon ya3ni Kellon (tous veut dire tous), la corruption, la restitution de l’argent volé, les banques, etc., sont légitimes. Mais il faut se poser la question sur l’utilité d’une telle démarche à ce stade, alors que nous sommes sous occupation et que la justice n’est pas de rigueur. Nous devons, avant tout, retourner à un État de droit pour ensuite traduire en justice et déterminer les responsabilités, sans entourloupettes judiciaires.
Il est donc primordial d’unifier notre discours sur l’exit iranien avant toute réforme profonde de notre politique et de notre économie.
De même, le manque de transparence dans tous les organismes d’État tels que le ministère des Finances, la Banque du Liban, le Conseil du Sud, l’électricité, l’importation du fuel par des cartels déguisés en prête-noms, le CDR, et pratiquement tout l’État: cela ne peut être corrigé par des réformes lentes et probablement tordues, mais par une métamorphose complète de la Nation libanaise.
Je fais appel à une prise de conscience collective où chaque citoyen prend sa part de responsabilité dans son domicile, son entreprise ou dans les espaces publics communs créés par l’Intifada. Cette prise de responsabilité se traduit dans la répétition des concepts communs, dont le premier est la lourde présence sécuritaire et militaire du Hezb et son impact sur notre vie de tous les jours.
Ce n’est pas le FMI qui nous est utile dans une telle conjoncture, ni aucun pays ou organisation. Ce ne sont là que des palliatifs pour adoucir une mort devenue inéluctable. La mort d’un pays n’est pas similaire à celle d’un humain, elle se manifeste par une «dépopulation» qui comprend trois composantes: la migration; l’ajournement des mariages qui crée un fossé générationnel; et enfin la chute du taux de fertilité: lorsqu’il tombe à moins de 2,1, la population ne se renouvelle plus, elle vieillit et se meurt lentement. Cela inverse notre pyramide des âges et les répercussions sont énormes sur le coût du travail, les diverses pensions et même l’avenir de notre compétitivité.
Gardons un seul cap: le soulèvement contre le diktat iranien; le reste viendra inéluctablement.
Roy Badaro
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