Le chef de la diplomatie iranienne a promis samedi que Téhéran réagirait "encore plus fort" si Israël répondait à l'attaque iranienne de missiles.
"Notre réaction à toute attaque du régime sioniste (Israël) est tout à fait claire", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi dans la capitale syrienne Damas, où il a notamment rencontré le président Bachar al-Assad, allié de Téhéran.
Le 1er octobre, l'Iran a lancé quelque 200 missiles sur le territoire israélien, la deuxième attaque directe de ce type en moins de six mois.
"Pour chaque action, il y aura une réaction proportionnelle et similaire de l'Iran, et même plus forte", a-t-il assuré.
Cette déclaration intervient après qu'un responsable militaire israélien a indiqué samedi à l'AFP que l'armée israélienne "prépare une réponse" aux frappes iraniennes de mardi.
Auparavant, M. Araghchi avait renouvelé depuis Damas son appel à un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza.
"La question la plus importante aujourd'hui est le cessez-le-feu, particulièrement au Liban, et à Gaza", avait-il déclaré à des journalistes après une visite la veille à Beyrouth, la capitale libanaise.
"Il y a des initiatives, il y a des consultations, dont nous espérons qu'elles seront couronnées de succès", a-t-il dit, sans plus de précisions.
Il s'agit de la première visite d'un haut responsable iranien dans la région depuis la mort le 27 septembre du chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
"Malheureusement les hostilités et les crimes du régime sioniste (Israël) continuent. Ce régime ne connaît pas d'autre langage que celui de la force, de la guerre", a ajouté M. Araghchi, en exhortant "la communauté internationale à faire cesser ces crimes".
Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé en septembre à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours entre Israël et le Hezbollah au Liban pour "donner une chance à la diplomatie".
Une initiative ignorée par Israël, qui a à l'inverse intensifié ses frappes et spectaculairement tué Hassan Nasrallah.
L'escalade au Liban intervient après un an d'échanges de tirs transfrontaliers, qui ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière.
D'après les autorités libanaises, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d'un millier depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés.
Avec AFP
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