Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, s’est voulu rassurant en affirmant que les appareils sécuritaires et militaires sont entièrement mobilisés à Beyrouth, afin de tenir en main la situation sécuritaire, à la suite de la nouvelle vague de déplacés arrivés dans la capitale.

“Les Forces de sécurité intérieure (FSI) sont présentes à Beyrouth et ont été renforcées par un nombre supplémentaire d’officiers, ainsi que par des agents de son service de renseignement et des forces spéciales”, a-t-il assuré lors d’un point de presse qu’il a tenu jeudi au ministère de l’Intérieur, à l’issue d’une réunion du Conseil central de sécurité.

M. Maoulaoui a annoncé vouloir “demander au gouvernement de mettre en place plus de centres d'hébergement à Beyrouth, afin d'accueillir les déplacés qui occupent actuellement les espaces publics”.

Évoquant l’incident qui a éclaté mercredi soir à Manara, entre des agents de l’ordre et un groupe de déplacés et d’individus qui avaient installé des kiosques de fortune sur la corniche, M. Maoulaoui a expliqué que le but était de “lutter contre des infractions”, faisant état de “constructions illégales et de commerces improvisés à même la corniche”.

“Ces pratiques constituent une atteinte à la propriété publique, a-t-il avancé. L’objectif est de protéger tout le Liban, car Beyrouth appartient à tous les Libanais”.

Par ailleurs, M. Maoulaoui a déclaré que le procureur de la République par intérim, le juge Jamal Hajjar, a publié une ordonnance interdisant toute atteinte aux propriétés privées, instruction que les FSI œuvrent à faire appliquer.

D’un autre côté, le ministre sortant a déclaré avoir tenu une réunion, jeudi matin, avec des représentants du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), afin de discuter de la situation des migrants syriens, notamment ceux qui se sont installés dans les centres d’hébergement destinés aux Libanais. La discussion était centrée sur “les modalités de traitement de cette situation, dans le respect des lois libanaises et de la souveraineté du Liban”, selon M. Maoulaoui.

Selon ses explications, “311.034 Syriens sont rentrés dans leur pays durant les deux dernières semaines, par les points de passage légaux”. “Ce qui prouve qu’il n’y a pas d’obstacle sécuritaire en Syrie qui entrave leur retour”, a-t-il insisté.

Interrogé sur la question des armes personnelles qui auraient été réquisitionnées par les FSI dans la région de Hamra, M. Maoulaoui a indiqué que celles-ci étaient apparues à la faveur d’une querelle autour de l’alimentation en courant électrique. “Les FSI ont arrêté ceux qui étaient impliqués dans l’altercation et saisi tout objet  entravant l’application de la loi”, a-t-il poursuivi.

Il a, dans ce contexte, affirmé que les forces sécuritaires sont en train de prendre les mesures nécessaires pour contrôler ce genre de problèmes lorsqu’ils se posent. “La plupart des informations circulant autour de la présence d’armes dans les centres d’hébergement ne sont pas fondées”, a-t-il ajouté.

En outre, il a insisté sur l’importance de préserver l’unité nationale, car elle est la seule garante de la sécurité.

Il a appelé, dans ce sens, les citoyens et les médias à adopter “une communication sociale qui favorise la cohésion et la solidarité nationales, et non les divisions”.

“La sécurité est la responsabilité de tous, la discorde n’a pas de place entre les Libanais”, a-t-il conclu.

 

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