L'ONU “consternée” par la rhétorique incendiaire d'Israël et du Hezbollah
Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, lors d'un point de presse à Genève. le 11 Octobre 2024. ©ELODIE LE MAOU / AFPTV / AFP

L'ONU s'est dite “consternée”, vendredi, par les propos incendiaires entourant la guerre entre Israël et le Hezbollah et a appelé les dirigeants à mettre fin à leur “posture belliqueuse”.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a exhorté cette semaine le peuple libanais à se soulever contre le Hezbollah, sous peine de subir le même sort que le peuple de Gaza dirigé par le Hamas.

“Nous sommes consternés par les propos incendiaires tenus de tous côtés”, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

“Les propos récents menaçant le peuple libanais dans son ensemble et l'appelant à se soulever contre le Hezbollah sous peine de faire face à la destruction comme Gaza, risquent d'être interprétés comme un encouragement ou l'acceptation de la violence dirigée contre les civils et les infrastructures civiles, en violation du droit international”, a-t-elle rappelé.

Elle a également dénoncé comme “inacceptable” le “dénigrement continu de l'ONU, en particulier de l'Unrwa”, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

“Ce genre de rhétorique toxique, d'où qu'elle vienne, doit cesser”, a-t-elle déclaré.

Israël pilonne le Hezbollah au Liban depuis le 23 septembre et veut le désorganiser, en tuant ses cadres et en détruisant ses armes.

La formation pro-iranienne a procédé à des tirs de roquettes et de missiles en soutien au Hamas, après l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre.

“Les meurtres, les destructions et les postures belliqueuses de ceux qui ont le pouvoir doivent cesser”, a insisté Mme Shamdasani.

“L'élargissement du conflit et l'escalade progressive mettent en danger la vie et le bien-être de millions de personnes dans la région.

 

Avec AFP

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