Gaza et Liban: les efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu reprennent, intensifs
Un homme regarde les décombres du bâtiment du Maghazi Camp Services Club après une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Maghazi dans la bande de Gaza le 24 octobre 2024. ©Eyad BABA/AFP

Israël a annoncé jeudi l'envoi d'une délégation au Qatar pour négocier un accord sur Gaza impliquant une libération des otages, alors que le Hamas s'est dit ouvert à des pourparlers sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien dévasté par plus d'un an de guerre.

Parallèlement, des efforts sont fournis pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, au Liban. Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui se trouvait jeudi à Paris pour la conférence internationale de soutien au Liban, doit s’entretenir vendredi à Londres avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lequel doit également rencontrer des ministres arabes, dans la capitale arabe. Les discussions doivent porter sur un cessez-le-feu au Liban et à Gaza.

Jeudi, M. Mikati avait affirmé que "les armes doivent être uniquement aux mains de l'armée libanaise et de l'État libanais", alors que le Hezbollah est lourdement armé par l'Iran.

Les dernières négociations indirectes sous l'égide des médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, en vue d'un cessez-le-feu à Gaza associé à une libération d'otages avaient eu lieu en août et s'étaient soldés par un échec, comme de nombreuses précédentes tentatives.

La nouvelle dynamique pour un cessez-le-feu à Gaza intervient après la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par Israël le 16 octobre dans le sud de Gaza, et à l'heure où Israël est soumis à des pressions pour mettre fin à sa guerre contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements soutenus par l'Iran, son ennemi juré.

L'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, surtout dans le nord où au moins 770 Palestiniens ont été tués en 19 jours selon la Défense civile.

Le Hamas "s'est montré prêt à un arrêt des hostilités" mais a exigé d'Israël un "engagement à un cessez-le-feu", un "retrait de la bande de Gaza" et un "accord sérieux pour un échange" des otages israéliens enlevés le 7 octobre et retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, a indiqué un responsable du mouvement.

Ces conditions, présentées lors de précédentes négociations indirectes, avaient été rejetées par Israël.

Après des discussions au Caire entre des responsables égyptiens et une délégation du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dépêché au Qatar son responsable du renseignement extérieur, le Mossad, David Barnea, selon son bureau.

M. Barnea doit y rencontrer dimanche le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre du Qatar pour discuter des "différentes options pour reprendre les négociations sur la libération des otages", d'après la même source.

Jeudi à Doha, qui abrite le bureau politique du Hamas, le secrétaire d'État Antony Blinken a insisté sur la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza, au moment où Israël affirme préparer sa riposte à l'attaque aux missiles iranienne contre son territoire le 1er octobre.

 

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