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Le secrétaire d'État américain Antony Blinken prononce un discours sur « La diplomatie américaine pour une nouvelle ère » au Foreign Service Institute (FSI) à Arlington, en Virginie, le 30 octobre 2024. ©Tierney CROSS/AFP

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a fait part jeudi de "bons progrès" dans les discussions en vue d'un éventuel cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban.

Les États-Unis travaillent "très dur" à la conclusion d'un accord qui inclurait un retrait du Hezbollah, de la région frontalière avec Israël, a assuré M. Blinken lors d'une conférence de presse.

"Au regard de mon récent voyage dans la région et des discussions menées en ce moment même, nous avons bien progressé dans ce sens", a-t-il fait valoir.

"Nous avons encore du travail à faire", a-t-il ajouté, appelant à "une solution diplomatique, y compris via un cessez-le-feu".

M. Blinken a une nouvelle fois appelé à la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 et selon laquelle seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban.

Présent à ses côtés, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a pour sa part estimé qu'il y avait une "opportunité" pour le Liban. "Nous avons bon espoir que nous allons voir les choses évoluer au Liban dans un avenir pas trop lointain".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rencontré jeudi des émissaires américains venus en Israël afin d'avancer vers un cessez-le-feu au Liban, soulignant qu'une trêve avec le Hezbollah devait garantir la sécurité de son pays.

Cette visite à Jérusalem des émissaires de la Maison-Blanche, Amos Hochstein et Brett McGurk, vise à mettre fin à la guerre.

Selon des médias israéliens citant des sources gouvernementales, le plan élaboré par les médiateurs américains prévoit un retrait du Hezbollah du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que le retrait de l'armée israélienne de cette région, dont le contrôle reviendrait à l'armée libanaise et aux Casques bleus de l'ONU.

"Le principal enjeu (...) est la capacité et la détermination d'Israël à faire respecter l'accord et à empêcher toute menace à sa sécurité venant du Liban", a déclaré M. Netanyahou aux émissaires américains, selon son bureau.

Plus tard dans la journée, le Premier ministre israélien a affirmé que “des pressions sont exercées pour parvenir prématurément à un règlement au Liban, mais la réalité a prouvé le contraire”.

“Nous sommes en train de changer le visage du Moyen-Orient, mais nous sommes toujours dans l'œil du cyclone et nous sommes confrontés à de grands défis. Je ne sous-estime pas du tout nos ennemis”, ajoute-t-il.

Il a également assuré "apprécier" le soutien américain dans les conflits en cours, tout en refusant de céder aux pressions de son allié historique.

"J'apprécie beaucoup, beaucoup, le soutien américain et ma politique est simple : quand c'est possible, je dis oui, mais quand il le faut, je dis non", a-t-il dit lors d'une cérémonie militaire dans le sud d'Israël.

"Les armées terroristes ne seront plus à nos frontières. Le Hamas ne contrôlera plus Gaza et le Hezbollah ne s'installera pas à notre frontière nord dans des positions permettant d'envahir (Israël) à quelques mètres de notre frontière", a-t-il promis.

"Nous bloquons également les tuyaux d'approvisionnement en armes de l'Iran vers le Hezbollah, via la Syrie", a souligné le Premier ministre.

À leur arrivée en Israël, les deux représentants de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient avaient été reçus par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

"Les discussions se sont concentrées sur les défis stratégiques et les opportunités dans la région, à savoir les dispositifs de sécurité liés à la zone nord (d'Israël) et au Liban, et les efforts pour assurer" la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza après plus d'un an de guerre avec le Hamas, selon un communiqué du ministère.

À quelques jours de l'élection présidentielle aux États-Unis le 5 novembre, les Américains espèrent parvenir à un accord-cadre au Liban, alors que les dirigeants israéliens veulent neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du pays.

Selon la chaîne israélienne 12, Israël exige le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres au nord de la frontière israélienne, le déploiement de l'armée libanaise à la frontière, un mécanisme international d'application de la trêve et la garantie qu'Israël conservera sa liberté d'action en cas de menaces.

Des responsables israéliens ont aussi affirmé que les soldats engagés dans une offensive terrestre dans le sud du Liban depuis le 30 septembre ne se retireraient pas avant un accord qui satisferait les exigences de sécurité d'Israël.

Avec AFP

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